Riiiiiiiiiiiiiiches !

La roupie indienne s'effondre face au dollars et entraine dans sa chute la roupie népalaise. Il y a un an, un euro permettait d'avoir 108 roupies. Aujourd'hui, c'est 140 roupies ! Hugues n'a pas été le dernier à voir l'avantage de cette situation "peut-être n'avons nous pas tout dépensé pour la TV ? On aurait du attendre, on l'aurait eu gratuitement..."
Les commerçants commencent à réagir en augmentant leurs prix... je soupçonne la didi de vouloir en faire autant. 15000 roupies par mois en euros ? 140 ? Il faut que j'en parle à Patrick.
J'en ai profité aussi pour changer de fournisseur Internet... avant que les prix n'augmentent. On passe à la fibre et à un gros débit théorique. Test réel le 5 septembre. On a hâte, c'est trop infernal en ce moment. Les enfants doivent rester à l'école pour leurs devoirs... et oui, ici, Internet est nécessaire pour les devoirs. Une imprimante aussi mais là, ils ont du mal à trouver la panne... il faut songer à en racheter une. Heureusement, nous sommes riches en roupies...

Cot cot codec

Nous avons gardé cela secret - certains m'accusaient de trop de pessimisme - mais maintenant que le danger s'éloigne, je peux le dire. La vallée de Katmandou a traversé une grosse crise aviaire : plus de poulet et de viande fraiche depuis notre retour.
Ils ont tué 10000 poulets, bloqué la vente des oeufs... la crise. A un mois de Dasain, la grande fête locale, cela a fait grimper les prix ces quelques viandes que l'on trouve encore ( et qu'ils peuvent manger) comme la chèvre ou le mouton.
Les risques de transmission à l'homme sont parti aux, sauf pour les éleveurs. Aucun cas humain depuis le début de l'infection en 2009. Ben oui, jusqu'à cet été personne n'était au courant.
Cet os à ronger étant inexploitable, les médias vont pouvoir s'intéresser aux prochaines élections dans 83 jours. Ou à la piste d'atterrissage de l'aéroport : les autorités ont demandé aux compagnies de ne pas se poser avec de gros porteurs. La piste est abimée et fendue.
Date de l'information : samedi dernier. Mise en oeuvre : ?
Ils doivent attendre la saison sèche mais ne pas empieter sur la saison touristique. Non, il n'y a pas d'autre aéroport international... :-)
C'est le Nepal. 

D'une humeur de cochon

Réveil potron minet ce matin pour déjeuner avec Benoit avant sa séance de natation. J'en profite pour lancer une lessive, vérifier la connexion Internet ( ya pas), puis étendre le libre sur la terrasse. Las, j'avais oublié des mouchoirs en papier.... un carnage. J'étends malgré tout : pluie 10 minutes après. Je sors, je constate que la roue arrière de la voiture est à plat. Pour les courses, pas le miel que j'aime. Cours de dessin ( ce n'est pas parce que je suis nulle que je n'ai pas le droit d'essayer de progresser), je me bloque le dos. J'annule cours d'aïkido.

Je tente de réparer la roue en cherchant un mécano : aucun dans le quartier. Patrick me confirme que nous avons - en pro cipe - le matériel. Je trouve la clef ou ce qui en fait office mais de cric point. Voisins absents pour en emprunter. Je prends de l'avance en desserrant les boulons. Un est grippé mais je sais où se trouve le dégrippant. Avec mes menues mains et un peu de bricolage j'y parviens... mais en ronchonnant gravement. Patrick a du avoir les oreilles sifflantes.

Reste à trouver un cric et à faire la réparation... faut se dépêcher car Jo et sa famille rentrent  demain et Patrick va les chercher. En attendant, je suis de mauvais poil.

Fin de semaine active

Depuis le 7 août, les enfants ont repris l'école et les activités qui vont avec, devoirs et clubs. Du lundi au vendredi, les voilà fort occupés notamment avec le club piscine qui démarre à 7h du matin (c'est pas humain). Compétition le WE prochain pour Hugues d'ailleurs. Et besoin urgent de lunettes de piscine.

La grande télé, dans la chambre de Luc !

Ce fut donc une journée course avec emplettes de lunettes (on les a trouvées ! nous sommes très fiers) et d'une TV. Les garçons ont reçu des sous de leurs grands parents pour leurs anniversaires et Noël à venir. Les voilà dépensés.

Sinon, avec Angana nous avons nettoyé les tomettes de la terrasse, à la mini-brosse. 3 jours de boulot à la demande du proprio inquiet de nous voir faire du patinage artistique sur la vase verte. Camille a également fait le ménage à fond de sa chambre avant de nous quitter pour rejoindre la France.

Les briques avant nettoyage... c'est bien vert. Notez l'avocatier de Luc.

Après un nettoyage patient.

Camille a décidé de faire un grand ménage...

Il y avait du stock !

Une nouvelle activité est possible sur Patan : le radeau ! Avec les garçons, nous nous sommes cantonnés au futsal pendant que Patrick faisait du vélo (parti 7 h retour 18 h normal). La veille, c'était escalade pour Patrick et Benoit, Paintball pour Luc et futsal pour moi (le pauvre Hugues faisait ses devoirs). En fin d'après midi nous sommes allés chez Jean-françois et Béatrice pour un tournoi de ping pong et badminton. Les vainqueurs avaient droit à des lasagnes ! Heureusement, tout le monde a gagné ! ouf.

J'aime beaucoup la rame en ventilateur...

Gaijatra, fête des vaches et des morts

Direction Bhaktapur, hier, avec Béatrice, une amie suisse bien au courant de toutes les festivités du coin avec sa prof de népalais (non, je n'ai pas repris les cours... j'hésite encore, seul Patrick s'accroche et progresse). Et sa prof a dit : "gaijatra, le mieux, c'est à Bhaktapur". Vroom, vroom, petite auto, nous voilà parties.

Gaijatra est le plus ancien festival Newar (les habitants originels - presque - de la vallée de Katmandou). L'objectif du festival est d'apporter de la joie et du bonheur aux familles qui ont enduré un deuil l'année précédent le festival. A l'origine, la reine perdit son jeune fils. Éperdue de chagrin, elle refusa de s'alimenter et aucun remède ne parvint à la consoler. Le roi eut alors l'idée de convoquer, dans une grande parade parodique et satirique, toutes les familles ayant perdu un proche lors de l'année écoulée. Depuis la tradition demeure. La fête dure une semaine. Mais le premier jour est le plus impressionnant.

Le festival s'appelle la fête de la vache. Le lien avec le schmilblick ? La vache, symbole de la richesse ici, est censée ouvrir les portes de l'au-delà uniquement le premier jour du festival. Elle seule peut accompagner les âmes d'un monde à l'autre. Les familles endeuillées préparent un totem de bambou, décoré d'images du défunt (ou de la défunte), avec des offrandes de nourriture et déguisent une enfant en vache ou tout autre déguisement (avec de riches vêtements). Puis le totem est promené dans toute la ville, selon un itinéraire rituel. Il est précédé pour les plus riches de musiciens et suivi par la famille qui agite des bâtonnets d'encens.

Oui, la petite fille est décorée en vache ! A ses pieds les offrandes.

Coup de fatigue et pourtant ce n'est que le début. La procession s'arrête à la nuit. Courage !

Le totem est porté par quatre hommes (des fois, une seule personne) au travers des rues étroites

En attente des porteurs. Chaque totem a son parapluie de protection au sommet.

Derniers réglages !

Les femmes étaient cantonnées pendant longtemps au rôle de spectatrices des danses du bâton

Oh ! Une vache !

La fanfare qui précède... ouh la la il devait être riche (ou elle)

Mon petit chouchou : Ganesh !

On reconnait Shiva (grand gardien de vaches) à son trident, à sa jolie chevelure et à son serpent sur l'épaule !

Maison décorée de Bhaktapur avec sa petite vieille sur sa terrasse

La danse du bâton (il existe un nom plus compliqué) était dansé par des hommes auparavant mais cela s'ouvre aux filles depuis deux trois ans.

Beaucoup d'enfants portent des masques pour l'occasion.

Ben oui, c'est la cohue. Et encore, c'est le matin !

Des instruments de musique dans le chariot, nous avions affaire à un mélomane !

Hommes et femmes sont en tenue traditionnelle.

Perché sur mon éléphant j'admire le spectacle.

Beau temps : ombrelles ; pluie : parapluie.

Janai Purnima & Raksha Bandhan

Une fois par an, les hommes brahmanes et chetris (les deux plus hautes castes hindous) doivent changer le cordon blanc qui ceint leur torse ainsi que les fils colorés autour de leur poignet. C'est le festival de Janai Purmina, littéralement "cordon sacré de la pleine lune".

Ces deux liens leur sont remis la première fois lors de leur entrée dans l'âge adulte ET leur rappellent de ne pas oublier la religion (et d'en suivre les règles, of course). Cette cérémonie est si importante pour eux, marque une étape tellement énorme qu'ils sont ensuite appelés les "deux fois nés". Ils portent ces ficelles tous les jours de leur vie (c'est comme cela qu'on les reconnait !) sauf si quelque chose d'impur leur est arrivé (comme toucher une femme qui a ses règles, très très sale ça). Celui de la poitrine est composé de trois fils : le corps, l'esprit et la parole.

La pleine lune, c'est parce que la cérémonie a lieu un jour de pleine lune.

Ce même jour, les "une fois nés" (sans distinction de sexe, de castes...) changent le cordon qu'il porte au poignet (gauche pour les femmes, droit pour les hommes). Ce lien est sensé les protéger de la malchance. Il doit être retiré trois mois plus tard lors de la fête de Laxmi Puja et être attaché à la queue d'une vache. Lors de l'accrochage du lien, un mantra est récité qui fait référence à la légende originelle (un roi fut protégé par ce lien noué à son poignet par un prêtre). Cela s'appelle Raksha Bandhan (cordon protection).

Les prêtres sont omniprésents et leur intervention est gratuite mais les gratifications en roupies sonnantes et trébuchantes sont grandement appréciées ! C'est à Kumbeshwor, Lalitpur que la fête est la plus impressionnante. Photos.

Les enfants profitent de la fête pour faire trempette dans un des bassins

Ils plongent, sautent et vrillent dans l'eau claire

Lampes à ghee

La foule des grands jours au temple

Aussi bien les hindouistes que les bouddhistes nouent des liens...

3 cordons, poitrine, homme : c'est un brahmane ou un chetri !

Il faut rester concentré

Eux étaient rigolos avec leurs plumes de paon et leur tambour à branche de pin

les femmes aussi !

Changement de stratégie !

Avant, j'avais mon petit train train quotidien : réveil à 7 heures avec la famille, petit déjeuner (pain, beurre, confiture et café sans sucre), préparation du lunch des enfants les bons jours (quand je ne tire pas ma flemme), bisous de départ (suis-je sympa...) puis vérification des courriels et écriture du blog (histoire qu'Enéa puisse avoir de la lecture lors du petit déjeuner... autre que celle des paquets de céréales).

Or, depuis notre retour, Népal Télécom suspend notre ligne tous les matins. Elle revient vers 16 heures l'après-midi. Le matin, rien, niet, néant, nada ! Et, oui, j'ai payé l'abonnement. Nous allons changer de fournisseur pour Vianet, fortement recommandé par Shoki le copain de Raphaëlle. Mais une fois l'abonnement terminé (mon côté rapiat). En attendant, dépitée, j'ai pris du retard sur le blog. Et il faut le compléter le soir. Mon horloge temporelle en est toute perturbée.

Les informations importantes des jours passés :

Alors, là, nous sommes TRES fiers ! Nous avons installé ce petit appareil blanc qui émet une sonnerie stridente lors des oscillations fortes intempestives. Ouiiiiii ! Gagné ! C'est une alarme "tremblement de terre". Le voilà en vrai. C'est Surya qui nous l'a acheté (nous ne l'avons pas remboursé... ouh les ingrats) et le voilà installé ! Nuits tranquilles maintenant !

Un joli appareil pour des nuits paisibles

Nous sommes partis en WE à Daman, village sensé offrir une vue splendide sur les montagnes. Mais lors de la mousson, c'est plus aléatoire. Nous avons dormi dans un hôtel limite minable mais  avec la TV (indienne, népalaise...), l'eau théoriquement chaude et surtout un restaurant dans une tour. Cela permet de voir les montagnes ou des bouts en période de mousson.

Superbe route au retour par le village de Kulékani, en bord de lac, réputé pour la pêche et les élevages halieutiques.

Le lac de barrage avec ses élevages de poissons !

Camille et Patrick sont rentrés en VTT. 80 km de pistes.

Après le passage du col, vue sur Pharping (le temple) et au loin, loin, Katmandou

 Luc voulait faire du vélo avec eux mais il a crevé après trois kilomètres. La voiture balais de course l'a sauvé, sommes-nous bons.

Sinon, je suis hyper fière, pour la première fois, nous avons mis la voiture en 4x4 et j'étais au volant. Au programme, des passages d'ornières boueuses à flanc de collines. Heureusement, pas de trafic, peu de véhicules pouvaient passer. Mais montée d'adrénaline garantie à chaque croisement de bus ou franchissement d'éboulements. On va attendre un peu avant de reprendre la route pour le lac :-)

Dans les expériences bizarres, nous avons gouté le jacquet. Les fourbes enfants ne m'avaient pas prévenue : il a le goût de la banane. Et un fruit fait trois kilos... il a empesté le frigo pendant des jours et des jours avant que je ne l'isole au fond du jardin. Les corbeaux sont contents.

Fin de jacquet à côté de beurre local.

La fontaine à eau à côté des réserves précieuses de nourriture : moutarde et pâtés de Camille

PS : et je viens de créer l'article sur l'ancien blog.... pffff j'vous jure, elle perd la tête la fifille.

Les résultats de Benoît

Benoît a reçu aujourd'hui ses résultats d'examen, ceux passés en mai (finalement, plutôt rapides en France pour corriger). Et il est très content et nous, très fiers (comme si nous étions pour quelque chose) :

• anglais : C - 62% de réussite (il nous a expliqué que prenant le Core Subject il ne pouvait faire mieux, on le croit)
• géographie : A - 80%
• français : A* - 90% (A star ou étoile c'est mieux que A)
• math : A* - 93 %
• sciences : A* - 93%

Le côté réjouissant est qu'il va pouvoir choisir ce qu'il veut comme matière, au hasard, math et sciences.

Sinon, c'est la mousson, tout est très vert, c'est joli. La nuit, nous sommes bercés par le doux bruit des gouttes. Très romantique. :-)

L'Internet fait des misères

C'est très frustrant d'attendre la loupiotte adéquate sur la box... en vain. Bientôt ce sera de l'histoire ancienne. En septembre, changement de fournisseur, pour le meilleur (dixit Shoki).

Depuis le Top of the World, quelques images du week-end (j'ai volontairement supprimé celles où mon gros bidon était trop apparent, la France (???) n'a pas que du bon...).

Tout d'abord, des images de Camille qui a fait du velo avec Patrick samedi. Il revenait juste de son mois au Ladakh (enchante). De la ballade a bicyclette, le bilan est plus mitige : un pneu eclate et beaucoup de poussage de velo.

Ensuite, promenade en velo dimanche pour hugues, Patrick et moi (oui, oui). Courte promenade.

Aujourd'hui les enfants sont a l ecole. Camille et Belen (arrivee samedi soir) font des courses avant le depart ce soir de Belen. Demain resultats des IGCSE de Benoit.

Les toutous font peur ici meme a un grand costaud comme Camille

Hydratation.

Passage de rivieres, en ce moment elles sont propres.

Hugues au milieu de la verdure.

Le temple de little Kokhana.

Les rizieres et leurs palettes de vert sont magnifiques en ce moment.

Dhoki sur le front, c est l heure du travail au champ.

Les piments sechent a Bungamati sur le sol.

ou en tresses (ben la il seche dehors le linge et cela ne derange personne)

Lion satisfait.