jeudi 22 août 2013

Gaijatra, fête des vaches et des morts

Direction Bhaktapur, hier, avec Béatrice, une amie suisse bien au courant de toutes les festivités du coin avec sa prof de népalais (non, je n'ai pas repris les cours... j'hésite encore, seul Patrick s'accroche et progresse). Et sa prof a dit : "gaijatra, le mieux, c'est à Bhaktapur". Vroom, vroom, petite auto, nous voilà parties.

Gaijatra est le plus ancien festival Newar (les habitants originels - presque - de la vallée de Katmandou). L'objectif du festival est d'apporter de la joie et du bonheur aux familles qui ont enduré un deuil l'année précédent le festival. A l'origine, la reine perdit son jeune fils. Éperdue de chagrin, elle refusa de s'alimenter et aucun remède ne parvint à la consoler. Le roi eut alors l'idée de convoquer, dans une grande parade parodique et satirique, toutes les familles ayant perdu un proche lors de l'année écoulée. Depuis la tradition demeure. La fête dure une semaine. Mais le premier jour est le plus impressionnant.

Le festival s'appelle la fête de la vache. Le lien avec le schmilblick ? La vache, symbole de la richesse ici, est censée ouvrir les portes de l'au-delà uniquement le premier jour du festival. Elle seule peut accompagner les âmes d'un monde à l'autre. Les familles endeuillées préparent un totem de bambou, décoré d'images du défunt (ou de la défunte), avec des offrandes de nourriture et déguisent une enfant en vache ou tout autre déguisement (avec de riches vêtements). Puis le totem est promené dans toute la ville, selon un itinéraire rituel. Il est précédé pour les plus riches de musiciens et suivi par la famille qui agite des bâtonnets d'encens.

Oui, la petite fille est décorée en vache ! A ses pieds les offrandes.

Coup de fatigue et pourtant ce n'est que le début. La procession s'arrête à la nuit. Courage !

Le totem est porté par quatre hommes (des fois, une seule personne) au travers des rues étroites

En attente des porteurs. Chaque totem a son parapluie de protection au sommet.

Derniers réglages !

Les femmes étaient cantonnées pendant longtemps au rôle de spectatrices des danses du bâton

Oh ! Une vache !

La fanfare qui précède... ouh la la il devait être riche (ou elle)

Mon petit chouchou : Ganesh !



On reconnait Shiva (grand gardien de vaches) à son trident, à sa jolie chevelure et à son serpent sur l'épaule !

Maison décorée de Bhaktapur avec sa petite vieille sur sa terrasse

La danse du bâton (il existe un nom plus compliqué) était dansé par des hommes auparavant mais cela s'ouvre aux filles depuis deux trois ans.

Beaucoup d'enfants portent des masques pour l'occasion.

Ben oui, c'est la cohue. Et encore, c'est le matin !



Des instruments de musique dans le chariot, nous avions affaire à un mélomane !

Hommes et femmes sont en tenue traditionnelle.


Perché sur mon éléphant j'admire le spectacle.

Beau temps : ombrelles ; pluie : parapluie.


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