lundi 28 avril 2014

Face à face

Il y a deux jours, fièrement dressée sur mes grands chevaux, je refusais de monter tout éléphant, domestique ou sauvage. Et cette interdiction, bien sûr, concerne aussi les enfants puisqu'ils sont mineurs.

Hier, Benoît rentre de l'école et me tend une lettre. Il va pouvoir aller en voyage d'études avec sa classe en octobre prochain, à Chitwan. Dans le parc. Avec des activités dont... un safari à dos d'éléphant. Gloups. Face à mes principes, dès le lendemain. Dur. Je suis fière de moi, je n'ai pas flanché.

Je me suis fendue d'un mail, un peu tremblante quand même, pour indiquer que, suite à la conférence à laquelle j'avais assisté, je ne voulais pas que Benoît fasse cette activité. Avec plus de mots et d'enrobage. Réponse du prof dans la foulée : "où se trouve cette association ? peut-on la visiter ?". Il ne m'a même pas grondé et il a embrayé direct. Chapeau bas.

Je MOOC ou je me MOOC ? Je CELOAT ou je me CELOAT ?

En France, on a des trucs dingues ! Par exemple, un site - très très sérieux pourtant - débute par "qu'est ce que fun ?". Et là, il ne faut pas croire mais FUN n'est pas synonyme d'amusement, de plaisir, de joies sans mélange... non, non, non. FUN, c'est pour le boulot. Cela signifie France Université Numérique, c'est une plateforme sur Internet qui permet à chacun de s'inscrire à un MOOC (Massive Open Online Courses) ou CELOAT en français (Cours en ligne ouverts à tous).

C'est le début, il n'y a pas des tonnes de cours mais qu'à cela ne tienne, je me suis inscrite (oui, oui) à tout ça :
Inutile de demander, vous n'aurez pas mon mot de passe.

Premiers cours ce matin avec "Soyez acteurs du web !". C'est pour apprendre à faire des blogs pas trop pénibles (enfin j'espère) et à avoir plein de lecteurs enthousiastes... Alléchant non ? Mais, nous sommes en France, il y a des devoirs à faire : créer un blog. Pffff. J'ai donc décide de concentrer sur ce nouveau blog tout ce qui a trait au trek. Malin non ? Je refourgue ainsi de vieux articles à peine réchauffés. Je m'aime !

Le nouveau blog spécial trek est ici : Le trek au Népal pour les nuls (selon Valérie).  Valérie, c'est moi :-) L'intérêt aussi est d'apprendre une nouvelle plateforme, Wordpress.

Après, je vous laisse trouver la logique derrière tous les cours où je suis inscrite...


dimanche 27 avril 2014

Où assister à une conférence n'est pas sans conséquence...

Vendredi matin, le CSGN organisait une conférence comme chaque fin de mois. Le CSGN ou Cultural Studies Group of Nepal rassemble majoritairement des femmes expatriées (désoeuvrées ?) pour des conférences culturelles, scientifiques, naturalistes... centrées sur le pays. Vendredi dernier, Carol Buckley, californienne, venait présenter son travail et son association elephant aid.

Je me doutais bien que le sort réservé aux éléphants domestiqués n'était pas terible... mais là, au Népal (comme partout en Asie), c'est abominable. Tout leur mode de vie coutumier est bafoué. Les éléphanteaux sont séparés très tôt de leur mère pour être battus comme plâtre jusqu'à être terrorisé par leur mahout / cornac. Dès ce jeune âge, leurs deux pattes avant sont alors enchaînées et fixées au sol : tout déplacement leur est impossible, ils piétinent et pataugent dans leurs excréments. Leur seul moment de libération ? pour aller balader des touristes du lever au coucher du soleil. Regardez les images et vous allez vite comprendre leur souffrance.


Bref, bref, bref, maintenant je suis convaincue, je ne remonterai plus sur un éléphant pour une quelconque balade. Et je vous invite à faire de même.
Il est pas beau mon dessin ?

Sinon, Patrick est reparti ce matin pour quatre semaines de mission dans le Langtang. Ouf. Deux semaines avec ICIMOD qui organise - grâce à Jo le collègue Canadien de Patrick - un atelier de travail pour les "jeunes chercheurs" des pays du coin (Bhoutan,  Népal, Inde, Afghanistan...). Après une semaine de théorie et d'ateliers dans les locaux de Katmandou, la joyeuse bande de 35 personnes a embarqué dans un bus ce matin pour aller s'amuser sur les glaciers. Enfin s'amuser... constater ce que le travail de terrain en glaciologie, en hydrologie signifie. ICIMOD a entièrement équipé les jeunes. C'est une superbe initiative non ?

Après ces deux semaines, Patrick travaillera avec des suisses. Je n'ai pas trop compris / suivi le programme. Ce sera très bien aussi mais, nous, on trouve que cela fait un peu beaucoup... Il n'y a pas si longtemps qu'il est rentré du Khumbu. D'accord on fera ce que l'on veut mais même.

Comme nous sommes extrêmement gentils, nous avons accepté d'aller à Nagarkot, haut lieu d'escalade, samedi. Comme dit Hugues "on va quand même souvent à Nagarkot". Il n'a pas tout à fait tort. A tel point que Patrick a employé sa journée (aidé de Hugues) à nettoyer une nouvelle voie. Bientôt un 7C / 8A au Népal ? Il a donc joué du coude, du souffle, du tamponnoir, de la brosse à reluire et à dent, une bonne partie de la journée. Ce n'est pas fini mais cela les a bien occupés.

D'abord tapoter avec soin...

Puis souffler pour nettoyer.

Hugues et Luc ont préféré par moment refaire le chemin d'accès selon une technique toute personnelle.
D'abord détruire pour éventuellement reconstruire.


jeudi 24 avril 2014

Fanfares en folies

Alors, un mariage népalais, cela se passe comment ? Un petit résumé en 6 minutes 7 secondes et 11 centièmes. Petit, oui, car le mariage lui-même a débuté dès 7 heures du matin pour se terminer par une puja à 18h30. Et je n'inclus pas la fête du lendemain soir de 16h00 jusqu'au bout de la nuit (nous, nous n'avons pas vu le bout de la nuit, nous sommes des couche-tôt).

Je vous laisse regarder, je commente un petit un peu plus tard.
Ou à voir en grand écran, c'est mieux, directement sur Youtube ici

Quelques commentaires :
- il y a deux fanfares : une moderne (les habits rouges) et une traditionnelles (les barrissements d'éléphant). Les fanfares accueillent les invités dès sept heures du matin... dans notre jardin... dur comme réveil. Les instruments anciens sont importants pour les chéris (la caste des guerriers, celle de nos proprios). Pourquoi ? Je vous en pose des questions moi ? Il faut juste qu'ils en aient.
- chaque invité a droit au thé et café du matin (avec cookies) et une tikka (Riz vermillon sur le front)
- le promis après avoir béni son auto va quérir sa promise chez ses parents. Précédé et suivi par une fanfare et par les invités. La maison des parents étant trop petite, une salle Kalimati Banquet a été louée avec un espace pour les cérémonies (plus de 6 heures de cérémonies en tout dans la journée), un pour les fanfares et la danse (mais très peu de danseurs à l'exception de Patrick), un pour la tribune des "promis mariés- célébrés" et un espace pour les tables et le buffet (très bon d'ailleurs)
- L'heure des cérémonies est fixée très précisément par les prêtres. 9h27 pour Rajiv et Binu. Sauf que.... la promise est arrivée en retard mais, finalement, ce n'est pas grave. Les prêtres lisent les inscriptions en sanscrit et, tant le promis que la promise doivent les suivre à la lettre : mets une banane, pose une pièce, ajoute du yaourt, dilue dans l'eau... encore qu'en sanscrit cela doit être plus alambiqué.
- il y a un moment à ne pas louper : quand la promise met deux colliers autour du cou du promis et réciproquement. Là, c'est sûr, l'engagement est scellé ! ils se marient.  Le papa de Rajiv verse alors une larme et la foule applaudit.
- la maman de Rajiv n'assiste pas à la cérémonie. Interdit ! Elle est donc restée à Sanepa, avec les femmes du quartier où elles ont chanté et dansé en attendant le retour des mariés. Oui, dans notre jardin.
- Les promis déjà mariés sont revenus à 18h seulement. Sortie de voiture, petit rituel qui va bien, trois fois le tour du micro temple instauré pour l'occasion et hop, à la maison (pour d'autres cérémonies, que l'on se rassure)
- Rajiv nous a dit avoir pour encore deux semaines d'obligation diverses à remplir. Pff dans sa famille, ils ont tous l'air bien fatigué. C'est un boulot monstre.

- la soirée s'est déroulé dans une autre salle. Sur une estrade, les mariés assis sur un joli canapé se lèvent pour accueillir un par un tous les invités (700 personnes). Ils reçoivent leurs cadeaux aussi (des fleurs et de l'argent). Ils n'ont guère le temps de boire ou de manger. Les invités, eux, profitent du bar (avec vins, whisky, bière, sodas, eau... tiens pendant que j'y pense sans jus de fruits), des stands de snacks (poulet grillé, Momos, glaces, pakoras...) ou du buffet (très bon).

- ! j'oubliais, Luc était malade du bedon le premier jour.
- tout a un sens, mais le frère de Rajiv, Biraj, a été incapable de nous dire lesquels.

mercredi 23 avril 2014

Interlude

Grande journée hier pour les voisins : ils mariaient leur fils Rajiv. Ce n'est pas encore fini, il y a encore la grande fête de ce soir. Comme nous sommes très gentils, nous sommes invités mais pour avoir le compte-rendu - palpitant - il faudra attendre d'avoir toutes les images, plus le montage... bref ce ne sera pas immédiat.

Philippe est rentré ce matin en France, c'est l'occasion de mettre quelques images de la mission Mera, non ?

Progression synchrone sur glacier.

La station météo installée l'automne dernier a tenu ! Malgré le soufflage de la neige par le fort vent (200 km/h). Bien joué !

Camping tout confort pour Fanny (bonnet rose de course), Philippe (bonnet noir) et Vincent (main dans la poche)

Phonindra leur a fait une frayeur : il a glissé et échappé sa charge au passage du col de L'Amphulapsa. Sa doudoune accrochée au sac leur a vraiment fait croire qu'il avait chuté sur 300 mètres. Saluons la performance de l'ordinateur de terrain qui a survécu aux 300 mètres de gamelle.


La fine équipe en extase.
Vous me reconnaissez ?
 Et enfin, quelques images du trek d'approche et de retour. Oui, c'est en vrac. Et alors ?

Les plus perspicaces reconnaitront ce village. Mais là, la saison a changé.

Lors du trajet en 4x4, ils ont du changer de véhicule. Une pelleteuse entravait le chemin. Et une seconde la soutenait dans son effort.

C'est sûr, là, les véhicules passent mal.

C'est le printemps, les basses vallées se couvrent de végétation. Comme ce vert fait du bien :-)

Lodge avec vue passable.

dimanche 20 avril 2014

Souffrances pédalesques

Les montagnards ont regagné la ville mercredi dernier. Contents de leur mission, contents d'être rentrés. Sales et puants, ils se sont précipités sur la douche et sur la nourriture. Mes provisions pour deux jours ont été réduites à néant en deux temps trois mouvements (de fourchette). Et je ne parle pas de l'alcool. Elle est belle la science française qui affame et épuise ses vaillants petits soldats.

Pour se remettre, une ballade tranquille à vélo. Patrick "il y a deux options, la première par le col de Lalkhuri en 4 heures ou la seconde par un sentier dans les bois, très joli avec personne. Pour la deuxième option il faut compter 5 ou 6 heures." Soyons fous, choisissons la deuxième option.

Bon, on s'est fait booster toute la première partie : pour passer le premier col, pour un pique-nique rapide, pour boire... "sinon, nous allons arriver à la nuit". Mais tout allait bien, la route goudronnée, peu de circulation. Et d'un coup, il a fallu prendre le chemin qui monte pour rejoindre le col "on va porter les vélos". Surtout Patrick et Philippe. Mais nous aussi, un peu.
Petit jeu, combien de vélos sur la photo. Notez l'incrédulité népalaise devant tant d'efforts.


La piste a souffert un petit peu. Objectif, la crête au-dessus.
Là, ça va encore, il suffit de pousser.

Dans les escaliers, il faut porter. Pas facile de trouver la bonne position.

Sur la tête ? Pas top sans le casque.

Le col, sauvés ?
Et voilà le moment tant attendu de la longue descente. Dans un sentier dans le bois. Dommage, nous avions oublié notre machette. Plus de deux heures à porter, pousser, tomber, glisser... pour sortir de la forêt à la nuit avec une seule lampe frontale (merci Philippe) pour parcourir les 15 à 20 km restant. Sans compter, un vélo sans roue libre (Philippe devait pédaler en permanence en montée comme en descente), un dérailleur bloqué (Luc), des freins en rade (Hugues et Benoît). Ce n'est pas bien vaillant que nous avons rallié Kopasi, lieu de ramassage par notre lodge. Repas à 21h30, pas mal pour une petite promenade.
Penser à la machette pour la prochaine sortie.


Vroom vroom...

Passage de troncs. Quelle aisance.
Lendemain très cool avec réparation des vélos (pas possible d'ailleurs la réparation) et descente à la rivière. Une rivière propre, avec des grands trous d'eau, des poissons, une falaise... un petit paradis. On ne croyait plus cela possible. C'est chouette. Évidemment, plus de batterie sur l'appareil photo. J'ai bien essayé l'aquarelle mais les enfants sont unanimes pour dire que vraiment, vraiment, là, il faut arrêter.

Réparation de vélo. Sans succès.
Enfin, retour direct le lendemain sans passage par Namo Buddha. Les fesses sont douloureuses, les bras griffés, les démangeaisons tenaces mais le pastis d'hier soir a tout réparé sauf pour les enfants, interdits d'alcool, qui souffrent encore.

mardi 15 avril 2014

Les bons points de l'année

Jean-Paul a assez vitupéré, place à un esprit positif et aux bonnes nouvelles de l'année 2070 au Népal. Oui, il y en a. Pleins même. On va même faire des rubriques pour ne pas vous perdre :-)

Pour vous les touristes

M. Mahabir avec son invention géniale.
Alors, là, les touristes ont été gâtés. Ma bonne nouvelle préférée est l'e-tag pour le circuit de l'Annapurna. Le touriste ne se rend pas compte mais il est TRÈS imprudent : il se perd dans la montagne et dans les forêts, il se fait attaquer par des bêtes féroces, il débaroule les sentiers... et après, il faut le retrouver. Heureusement, M. Mahabir a développé un petit boitier électronique que le trekker peut prendre avec lui et au moins, on sait où le retrouver. Cerise sur le gateau, un petit courriel avec son code e-tag à sa famille et aux amis (ou un message sur facebook) et ils peuvent le suivre à distance. Tout cela pour 1000 roupies (remboursées si le jouet n'est pas cassé à la fin du trek). Bien joué Callaghan !



C'est la révolution à l'Everest avec de nouvelles règles. Le prix des permis a diminué. 11 000 $ par personne au lieu de 25 000 auparavant (ou 70 000 $ pour un groupe de 7). Et en plus, les expéditions doivent redescendre, en plus de leurs propres poubelles, au moins 8 kg de déchets en plus. J'aime cette logique qui fait porter la responsabilité d'un service public à des particuliers. Trop malin.

Une autre bonne nouvelle (mais pour 2071), le gouvernement va installer des échelles permanentes sur le ressaut Hillary (LE passage technique vers le sommet). Ras-le-bol que cela bouchonne à cet endroit, c'est mauvais pour le commerce. Une fois les problèmes d'électricité résolus, je pense que l'installation d'un ascenseur jusqu'au sommet sera tout à fait possible :-) On n'arrête pas le progrès.

Enfin, Tripadvisor place Katmandou en troisième pour les destinations montantes. Aventure, mysticisme, culture, folklore, spiritualité... tout cela, ici.


Un peu de culture 

Pour la première fois, un groupe népalais Nepathya a joué devant 8000 spectateurs à Londres au Wembley Arena. Il faut que j'achète leur album maintenant.

Un nouveau musée à visiter à Katmandou avec le musée de la ville qui expose des photos des trois familles de la ville (attention une famille ici, ça fait du monde) : les Shrestas  (caste des commerçants), les Chitrakars (au départ des musiciens je crois) et les Thapas (là, je ne sais pas). Le bon point du musée, c'est son magasin et son café.

Les peintures murales essaiment dans Katmandou et Patan. On peut remercier les collectifs Kolor Katmandou et Art Lab. Cela incite à mieux regarder les murs de la ville et égaye le paysage urbain.

Pour en savoir plus (mais c'est en anglais) : http://www.ecs.com.np/culture/the-art-of-sharing.


A Lumbini, lieu de naissance du Bouddha, des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour des vestiges datant de 6 siècles avant JC.

Et au quotidien ?

Les bus Sajha Yatayat ont été remis en service après plusieurs années d'interruption (guerre civile). ça, c'est la grande nouvelle de la vallée. C'est la ville qui met ces 16 bus en service (contre 200 auparavant) pour deux lignes : Nord-Sud et Est-Ouest. C'est le retour du service public. Ça valait bien une petite puja.



N'oublions pas aussi les élections réussies au mois de novembre et la mise en place d'un gouvernement (après deux mois de tractation certes mais il est là quand même).

Pour l'anecdote, Google peut maintenant traduire le népalais. C'est nouveau. Avant Google confondait Hindi et népalais. Et il peut le traduire vers le français. Merci qui ? Google Translate

Les hauts faits sportifs

Les journaux sont en effervescence depuis la brillante performance de leur équipe  lors de la Coupe du Monde des moins de 21 ans. En cricket. Ils n'ont pas remporté la coupe mais ont gagné deux matches, l'un contre Hong Kong, l'autre contre l'Afghanistan. Comme nous, on n'y comprend rien, cela nous a laissé de marbre.

Un népalais de 44 ans a participé aux Jeux Olympiques de Sotchi. Dawachirri Sherpa. Seul athlète mais avec une délégation de 7 officiels plus un entraineur. C'était ses troisièmes olympiades. Il participait en ski de fond mais son sport de prédilection, c'est l'ultra-trail. Il a d'ailleurs remporté celui du Mont Blanc. Il a fini 86e (avant-dernier) sur le 15 kilomètres en 55 minutes (contre 39 pour le vainqueur), tout sourire. Rappelons que son sport c'est la course à pied et qu'il a du apprendre le ski de fond pour faire plaisir à sa fédé.

Enfin, grand moment de bonheur, le trophée de la future Coupe du Monde de foot a fait escale au Népal. Il venait par Jet privé du Bhoutan. Le président népalais l'a dévoilé au public dans le grand stage de la ville ! Merci qui ? Merci Coca, sponsor de la Coupe du Monde qui fêtait ses 40 ans de présence au Népal.










La poste népalaise

Un petit film à voir ici ou sur youtube


J'attends les commentaires sur l'effet BD animé svp.

lundi 14 avril 2014

Pour ma grand mère



Ma grand-mère Marinette a fêté hier ses 96 ans (2014 - 1918, j'ai vérifié trois ou quatre fois). Pas mal non. Pour célébrer l'événement, j'ai pensé à lui faire un dessin, enfin plutôt une aquarelle. Première difficulté, trouver quoi dessiner. N'est pas Van Gogh qui veut, ni Picasso d'ailleurs. J'ai fait dans la facilité, un bouquet de fleurs. Ça donne ceci. Pas brillant, hein ?


Bouquet de fleurs. Quel talent pour centrer le dessin, dingue !

Alors, mamie, je t'en propose deux autres, des tout récents. Ils ne sont pas bien mieux mais je te laisse choisir. Je vais continuer à en faire d'ici nos vacances en France comme cela tu auras plus de choix. Je vais même reprendre les cours (là, je fais un break) comme cela le dessin sera "amélioré" - c'est à dire fait - par le prof. Tu verras, ce sera chouette. Et personne n'en saura rien.

Là, c'est le parc de Bardia avec la rivière qui coule devant (je sais, je sais, c'est pour cela que j'explique)
Le tigre que nous n'avons pas vu (d'après une couverture de magazine.. très jolie photo d'ailleurs)
 

dimanche 13 avril 2014

Réveillon champêtre

Demain 14 avril, non seulement nous fêtons l'anniversaire de ma grand-mère (date de naissance 1918 donc je vous laisse calculer sans calculatrice sinon c'est de la triche !), mais nous entrons aussi dans une nouvelle année... népalaise. Déjà 2071 ! Comme le temps passe.

Pour le réveillon, nous avons décliné les tentations des soirées locales pour aller faire un pique-nique à Sundarijal, au bord de la Bagmati, encore propre à cet endroit. L'an passé, nous y étions pour le nouvel an... c'était "gavé" de monde. Finauds, nous y sommes allés la veille et... victoire ! peu de monde. En plus, nous avions des bons sandwiches avec du saucisson de France, le bonheur.

C'est bon les sanhouiches !

Voui, c'est très bon.

Ce lieu est prisé des népalais qui viennent pique-niquer avec force musique, dal bhat et boissons diverses. Il est possible de remonter la rivière en passant de blocs en blocs ce qui amuse beaucoup les jeunes mâles en parade.
Derrière le sanhouiche, les blocs. Souvent glissants ou fragiles.
 L'an dernier, Luc avait chu. Direct sur son doigt. Fissuré sur l'impact. Cette année, c'est une prise sur un rocher qui a cédé, le touchant légèrement à la joue et précipitant le p'tit minus dans la rivière. Mais avant de toucher l'eau, son tibia a caressé le caillou.

Nous avons plié bagages tant que "c'était chaud" et qu'il pouvait marcher et sommes rentrés. Durée sur place : 1 heure. Temps de trajet total ... non, oublions.
Le blessé.
Sinon, la rumeur court et enfle dans la ville. Certains évoquent une fermeture de l'ambassade et du consulat français dans les mois à venir (à court terme). Ben oui, le Népal n'est pas un bon terrain pour la diplomatie économique. Affaire à suivre.

vendredi 11 avril 2014

Bardia, le Farwest népalais

Nos chambres dans une hutte de style Tharu.
Loin de tout. Du premier aéroport, 2 heures de route au minimum. De l'arrêt de bus. De Katmandou, de la frontière indienne, des montagnes. On s'attend à voir des cowboys et des saloons. Nous ne verrons que des rangers, locaux et quelques indiens, en visite entre voisins.
Mango Tree lodge, très bien, calme, propre, gentillesse et bonne cuisine.


C'est en Jeep que Rajen, notre hôte est venu nous chercher. Une Jeep découverte qui sert aussi pour les balades dans le parc, pour franchir les gués nous séparant de la Lodge, pour nous bringuebaler sur les pistes en terre du coin. Suspensions et pneus mériteraient une petite révision.
Au fond, la rangée d'arbres marque le parc. Dans les arbres, les bêtes fauves !

Autour, le paysage classique du Teraï : champs, maisons de terre et chaume, hommes et bêtes au labeur.
Incroyable, tout est propret !
Beaucoup de fleurs aussi dans les jardins des maisons.

Les bœufs foulent aux sabots le blé.

Il me faut insister sur le calme du lieu... car des animaux, il y en eut que fort peu. Snif. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé ! En jeep, à pied, en camping... rien n'y a fait. Le tigre nous a boudé. Il nous a nargué : des empreintes toutes fraiches, des cris d'alerte d'animaux dans les bois derrière nous... quel coquin. Pas que nous d'ailleurs, personne ne l'a vu quand nous y étions. Encore que cela ne fait pas grand monde, car peu de touristes sont prêts à un si long trajet et à un si cher séjour (voui, c'est un peu cher...).

Les tarifs du parc ici. On ne peut pas visiter le parc en vélo. Dommage, c'est tout plat et ombragé.

 Le plus impressionnant est de partir à pied, avec un guide non armé (il avait oublié son bâton) et d'arpenter toute la journée un parc où résident des tigres, des ours à lunettes, des rhinocéros et des éléphants sauvages (encore qu'en ce moment, il fait chaud donc ils partent manger des bambous dans les collines).
La promenade à pied sur les pistes et sentiers du parc.
 Aussi, quand le guide demande de ne pas faire de bruit, j'obéis. Je déglutis péniblement quand, d'un ton très concerné, il nous annonce "alors, si c'est un rhino, il faut vite grimper dans un arbre, à au moins cinq mètres de haut. Ou s’aplatir dans les herbes, le rhino ne voit pas bien." C'est quand même gros ces bestioles ! Et ça court vite ! Nous en avons vu trois, très détendus dans leur bain de boue. Je n'ai pas aimé les oreilles tournées dans notre direction. Nous étions au milieu des herbes, pas besoin de grimper. Ils ont préféré trempé que de nous courir après.
Bain de boue des rhinos

Empreinte de rhino à côté du 42 fillette de Benoît.
 Aux heures les plus chaudes, le jeu est de se mettre à l'affut près d'un gué. Et d'attendre. Patiemment, longtemps. En vain pour le tigre.
Trois Schtroumpfs à l'affut.

La rivière bordée d'arbres. Un lieu idéal pour construire des cabanes mais c'est interdit.

La taille des arbres m'a impressionnée.
Ainsi que les lianes qui s’incrustent dans le tronc.
 Alors bilan au niveau animaux : beaucoup d'oiseaux (dont des paons en parade amoureuse, des cigognes, des martins pêcheurs, des rouges, des bleus, des jaunes...), des singes, des daims, des rhinocéros (quand même), une horde d'éléphants sauvages (du bus !), des crocodiles (dans le centre des rangers...), une mangouste et des bestioles domestiques que je vous épargnerais.

Un Langour, singe très peureux et très agile dans les arbres.


Beaucoup de daims dans la forêt. Plein de miam, miam à portée de crocs du tigre. Mais non, ce fainéant n'a pas daigné se montrer !
Nous avons bien aimé aller camper une nuit au bord de la rivière avec un BBQ de viande achetée localement. Miam ! Avoir vu la boucherie ne nous a pas coupé l'appétit. Et pourtant...
La boucherie...
Karnali Fresh House, où sont les frigos svp ?

Notre repas du soir sera découpé en quartiers pour nos brochettes du soir.
 A notre service, 6 jeunes garçons pour installer nos deux tentes et 4 (deux sont donc partis) pour préparer notre diner et surtout veiller et alimenter deux gros feux toute la nuit. Leur peur, que des grosses bêtes viennent nous embêter pendant la nuit. Nous sommes installés dans la zone tampon, le parc est de l'autre côté de la rivière. Les animaux le savent-ils, pas sûr. Il n'y a pas de barrières. LEs seules qui existent sont autour des villages pour prévenir les incursions des éléphants dans les rizières.


Les tentes. De l'autre côté de la rivière le parc.

Mahendra, Jacou et Achille sont dans la cuisine.


Y retournerons-nous ? Peut-être. Cela a beaucoup plu aux garçons (la lodge, la nature, le calme, se retrouver sans protection en pleine jungle...). Il faut juste laisser passer un peu de temps pour oublier le trajet en bus :-)