vendredi 11 avril 2014

Bardia, le Farwest népalais

Nos chambres dans une hutte de style Tharu.
Loin de tout. Du premier aéroport, 2 heures de route au minimum. De l'arrêt de bus. De Katmandou, de la frontière indienne, des montagnes. On s'attend à voir des cowboys et des saloons. Nous ne verrons que des rangers, locaux et quelques indiens, en visite entre voisins.
Mango Tree lodge, très bien, calme, propre, gentillesse et bonne cuisine.


C'est en Jeep que Rajen, notre hôte est venu nous chercher. Une Jeep découverte qui sert aussi pour les balades dans le parc, pour franchir les gués nous séparant de la Lodge, pour nous bringuebaler sur les pistes en terre du coin. Suspensions et pneus mériteraient une petite révision.
Au fond, la rangée d'arbres marque le parc. Dans les arbres, les bêtes fauves !

Autour, le paysage classique du Teraï : champs, maisons de terre et chaume, hommes et bêtes au labeur.
Incroyable, tout est propret !
Beaucoup de fleurs aussi dans les jardins des maisons.

Les bœufs foulent aux sabots le blé.

Il me faut insister sur le calme du lieu... car des animaux, il y en eut que fort peu. Snif. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé ! En jeep, à pied, en camping... rien n'y a fait. Le tigre nous a boudé. Il nous a nargué : des empreintes toutes fraiches, des cris d'alerte d'animaux dans les bois derrière nous... quel coquin. Pas que nous d'ailleurs, personne ne l'a vu quand nous y étions. Encore que cela ne fait pas grand monde, car peu de touristes sont prêts à un si long trajet et à un si cher séjour (voui, c'est un peu cher...).

Les tarifs du parc ici. On ne peut pas visiter le parc en vélo. Dommage, c'est tout plat et ombragé.

 Le plus impressionnant est de partir à pied, avec un guide non armé (il avait oublié son bâton) et d'arpenter toute la journée un parc où résident des tigres, des ours à lunettes, des rhinocéros et des éléphants sauvages (encore qu'en ce moment, il fait chaud donc ils partent manger des bambous dans les collines).
La promenade à pied sur les pistes et sentiers du parc.
 Aussi, quand le guide demande de ne pas faire de bruit, j'obéis. Je déglutis péniblement quand, d'un ton très concerné, il nous annonce "alors, si c'est un rhino, il faut vite grimper dans un arbre, à au moins cinq mètres de haut. Ou s’aplatir dans les herbes, le rhino ne voit pas bien." C'est quand même gros ces bestioles ! Et ça court vite ! Nous en avons vu trois, très détendus dans leur bain de boue. Je n'ai pas aimé les oreilles tournées dans notre direction. Nous étions au milieu des herbes, pas besoin de grimper. Ils ont préféré trempé que de nous courir après.
Bain de boue des rhinos

Empreinte de rhino à côté du 42 fillette de Benoît.
 Aux heures les plus chaudes, le jeu est de se mettre à l'affut près d'un gué. Et d'attendre. Patiemment, longtemps. En vain pour le tigre.
Trois Schtroumpfs à l'affut.

La rivière bordée d'arbres. Un lieu idéal pour construire des cabanes mais c'est interdit.

La taille des arbres m'a impressionnée.
Ainsi que les lianes qui s’incrustent dans le tronc.
 Alors bilan au niveau animaux : beaucoup d'oiseaux (dont des paons en parade amoureuse, des cigognes, des martins pêcheurs, des rouges, des bleus, des jaunes...), des singes, des daims, des rhinocéros (quand même), une horde d'éléphants sauvages (du bus !), des crocodiles (dans le centre des rangers...), une mangouste et des bestioles domestiques que je vous épargnerais.

Un Langour, singe très peureux et très agile dans les arbres.


Beaucoup de daims dans la forêt. Plein de miam, miam à portée de crocs du tigre. Mais non, ce fainéant n'a pas daigné se montrer !
Nous avons bien aimé aller camper une nuit au bord de la rivière avec un BBQ de viande achetée localement. Miam ! Avoir vu la boucherie ne nous a pas coupé l'appétit. Et pourtant...
La boucherie...
Karnali Fresh House, où sont les frigos svp ?

Notre repas du soir sera découpé en quartiers pour nos brochettes du soir.
 A notre service, 6 jeunes garçons pour installer nos deux tentes et 4 (deux sont donc partis) pour préparer notre diner et surtout veiller et alimenter deux gros feux toute la nuit. Leur peur, que des grosses bêtes viennent nous embêter pendant la nuit. Nous sommes installés dans la zone tampon, le parc est de l'autre côté de la rivière. Les animaux le savent-ils, pas sûr. Il n'y a pas de barrières. LEs seules qui existent sont autour des villages pour prévenir les incursions des éléphants dans les rizières.


Les tentes. De l'autre côté de la rivière le parc.

Mahendra, Jacou et Achille sont dans la cuisine.


Y retournerons-nous ? Peut-être. Cela a beaucoup plu aux garçons (la lodge, la nature, le calme, se retrouver sans protection en pleine jungle...). Il faut juste laisser passer un peu de temps pour oublier le trajet en bus :-)
 



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