dimanche 20 avril 2014

Souffrances pédalesques

Les montagnards ont regagné la ville mercredi dernier. Contents de leur mission, contents d'être rentrés. Sales et puants, ils se sont précipités sur la douche et sur la nourriture. Mes provisions pour deux jours ont été réduites à néant en deux temps trois mouvements (de fourchette). Et je ne parle pas de l'alcool. Elle est belle la science française qui affame et épuise ses vaillants petits soldats.

Pour se remettre, une ballade tranquille à vélo. Patrick "il y a deux options, la première par le col de Lalkhuri en 4 heures ou la seconde par un sentier dans les bois, très joli avec personne. Pour la deuxième option il faut compter 5 ou 6 heures." Soyons fous, choisissons la deuxième option.

Bon, on s'est fait booster toute la première partie : pour passer le premier col, pour un pique-nique rapide, pour boire... "sinon, nous allons arriver à la nuit". Mais tout allait bien, la route goudronnée, peu de circulation. Et d'un coup, il a fallu prendre le chemin qui monte pour rejoindre le col "on va porter les vélos". Surtout Patrick et Philippe. Mais nous aussi, un peu.
Petit jeu, combien de vélos sur la photo. Notez l'incrédulité népalaise devant tant d'efforts.


La piste a souffert un petit peu. Objectif, la crête au-dessus.
Là, ça va encore, il suffit de pousser.

Dans les escaliers, il faut porter. Pas facile de trouver la bonne position.

Sur la tête ? Pas top sans le casque.

Le col, sauvés ?
Et voilà le moment tant attendu de la longue descente. Dans un sentier dans le bois. Dommage, nous avions oublié notre machette. Plus de deux heures à porter, pousser, tomber, glisser... pour sortir de la forêt à la nuit avec une seule lampe frontale (merci Philippe) pour parcourir les 15 à 20 km restant. Sans compter, un vélo sans roue libre (Philippe devait pédaler en permanence en montée comme en descente), un dérailleur bloqué (Luc), des freins en rade (Hugues et Benoît). Ce n'est pas bien vaillant que nous avons rallié Kopasi, lieu de ramassage par notre lodge. Repas à 21h30, pas mal pour une petite promenade.
Penser à la machette pour la prochaine sortie.


Vroom vroom...

Passage de troncs. Quelle aisance.
Lendemain très cool avec réparation des vélos (pas possible d'ailleurs la réparation) et descente à la rivière. Une rivière propre, avec des grands trous d'eau, des poissons, une falaise... un petit paradis. On ne croyait plus cela possible. C'est chouette. Évidemment, plus de batterie sur l'appareil photo. J'ai bien essayé l'aquarelle mais les enfants sont unanimes pour dire que vraiment, vraiment, là, il faut arrêter.

Réparation de vélo. Sans succès.
Enfin, retour direct le lendemain sans passage par Namo Buddha. Les fesses sont douloureuses, les bras griffés, les démangeaisons tenaces mais le pastis d'hier soir a tout réparé sauf pour les enfants, interdits d'alcool, qui souffrent encore.

1 commentaire:

  1. confirmation faite : vous êtes malades !!!, à la place des enfants, je porterais plainte !!, mais bon si ça vous amuse, nous on fait, tranquilles, du vélo sur le plateau !, bisous à tous

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Merci pour ce commentaire. Vous lire nous enthousiasme, nous réjouit et nous émeut. Si, si, si. Je les attends avec hâte à chaque fois.