lundi 30 septembre 2013

Stop ou encore ?

Vous l'avez voulu ? Et bien, voilà, vous avez gagné. Voilà une de mes oeuvres. Toute récente, elle date d'hier où je devais travailler à la plume. Evidemment, cela s'est terminé en gros pâtés.

Heureusement, c'est la trêve trek maintenant. Il va falloir réfléchir à la reprise ou non ensuite.


Cela fait atelier d'artistes non ?

L’œuvre (?) avec l'original dans le fond. C'est de là que j'ai préparé l'ébauche.
Il s'agit de faire des ébauches au crayon de ce que l'on voit... pouf, pouf, j'ai tout modifié, sans faire exprès.

Sinon, je suis allée faire un peu de gym ce matin. Ben oui, Bertrand arrive vendredi avec Hervé et il est SURENTRAINE ! 70 km de courses à pied par semaine, des centaines de kilomètres à vélo.... et en plus, il veut prendre un porteur quand nous porterons nos affaires ! Si je ne m'entraine pas un peu, le porteur aura une charge supplémentaire.

Donc gym. Ce qui m'impressionne toujours ici, c'est que quel que soit le sport pratiqué, les népalais s'échauffent ou s'étirent en pratiquant des mouvements de yoga. C'est vrai pour la gym, l'aïkido, le kick boxing aussi... Alors, ils me donnent le nom de la position yogesque et je les regarde stupidement. Ils n'en reviennent pas d'un tel niveau de méconnaissance. Le yoga fait partie de la vie des népalais, tous les népalais, quels que soient leurs revenus. Et les étrangers suivent mais à des horaires différents. Le népalais est du matin (premiers cours à 6 ou 7 heures), l'étranger du soir (pas avant 17h30 ou mieux 18h).

Ce sont eux qui ont raison "yoga du matin n'arrête pas le pèlerin".

samedi 28 septembre 2013

Chassée du Népal !

La copine de Jim, prof de biologie à la British School, a embarqué ce matin dans le vol pour Londres. Malgré les promesses de la British School, elle n'a pas obtenu de visas. D'autres conjoints d'enseignants sont dans le même cas. Des enseignants peut être aussi. Tout cela pour un article assassin paru la semaine dernière dans le journal local. Le titre de l'article ? Le gouvernement veut ramener à la loi 50 000 étrangers.

Pour le ministère du travail, 50000 étrangers seraient en situation irrégulière vis à vis de la loi en travaillant sans permis. Le ministère a ciblé son enquête sur trois écoles dont la British School. Le ministère les somme maintenant de régulariser leur situation dans les prochaines semaines. Sous peine d'amendes, d'emprisonnement ou d'expulsion. Toutefois la situation se corse car le ministère des affaires étrangères est contre une telle décision voire a fourni par le passé des permis pour les étrangers. Un bel imbroglio dont la copine de Jim fait les frais.

Et nous, nous allons suivre cela avec attention. Nous n'aimerions pas que tous les enseignants des enfants soient renvoyés chez eux brutalement ! Cela ferait désordre.

Anecdote

Le petit supermarché du coin va bientôt fermer. Le propriétaire veut récupérer ses locaux. Il brade ses stocks en offrant jusqu'à 5% de réduction ! Et oui, c'est la fête ! Faut vraiment se dépécher...

La grande braderie, 5 % de réduction. Y en aura pas pour tout le monde à ce prix là.

 Les travaux se poursuivent

 En rentrant de KTM la dernière fois, j'ai peiné à trouver un taxi. Je suis rentrée à pied. J'ai compris pourquoi ils refusaient mon tarif. Les travaux dans la ville les obligent à de monstrueux détours.


Ah ben là, cela ne passe plus, c'est sûr.

Les motos se dépêchent de passer : le tractopelle dépose sa charge.

Il revient ! Vite, passons derrière. Pour les voitures, c'est moins facile. Derrière, ce n'est pas une décharge, je crois.

Petit pont sur la Bagmati


Transport de poutrelles métalliques dans le bas de Patan.






mardi 24 septembre 2013

Équipements pour le trek et le raft

Alors, notre credo ici est "sus au poids".

Attention, il s'agit d'equipement pour les treks classiques et/ou avec agence. Pour les très paumés, en totale autonomie.... ce n'est pas la bonne page. :-)

 Pour le trek sans porteur ( avec porteur c'est à pareil mais il faut deux sacs : un pour le porteur avec les affaires de nuit et un pour vous, pour les affaires de promenade. Il faut partir du principe que vous ne verrez pas le porteur de la journée donc pas d'accès aux affaires de nuit).

A l'automne et au printemps, il fait chaud :
Affaires de jour : short + t-short ( t-shirt sans le tour des chortens) + casquette + lunettes de soleil + une petite polaire + une petit kway-veste de pluie + chaussures de marche + bâton(s) + appareils photos + sous népalais
Affaires de nuit : un et un seul change, pantalon, polaire ou petite veste doudoune (très petite), t-shirt pour dormir, duvet ( confort zéro degré), bonnet, petits gants légers + lampe frontale ( indispensable même à KTM et autour !)
Les accessoires : trousse de toilette réduite au maximum ( brosse à dents, petit tube de dentifrice, savon, mini serviette légère) + la question de la gourde ( si les tes-shops sont abondants alors n'en prenez pas) + trousse à pharmacie ( vous trouverez aspirine et autres médicaments de base partout... et vous aurez des ampoules si vous portez lourd....) + crème solaire
Méfiez de l'électronique qui pèse un âne mort... évitez les chargeurs et autres câbles pour un trek de 15 jours. En économisant vos batteries vous tiendrez souvent longtemps.
Un truc très agréable à l'étape : les crocs ( on en trouve des copies, fragiles, à 300 roupies à KTM)
Nourriture ? Du type barres ? Inutile.


Pour le raft, c'est encore plus simple :

  • Si c'est en camping, c'est la même liste que précédemment ( encore que souvent ils prêtent les duvets)
  • Pensez au maillot de bains 
  • La tenue du facteur : short de bains + t-short ml ( pour éviter les coups de soleil) + lunettes de soleil avec cordon + chaussures fermées allant dans l'eau ( sinon elles peuvent partir au gré du courant). Pas de casquette, vous aurez un casque :-) 
  • Pour les filles, gare aux shorts au-dessus du genou ou aux t-shirts à bretelle. Ils ne diront rien, ils sont très polis mais cela les perturbe fort. Idem pour les torses nus des garçons
Petite anecdote : lors de notre trek mi-septembre, nous sommes montés à 3000 mètres... et j'ai emmené ma petite doudoune pour rien. Enfin, pas pour rien, elle m'a fait un oreiller. Quant à la polaire, elle a dû me servir 1/2 heure :-) 

Et pour ceux qui viennent nous voir, bientôt la liste de courses indispensables pour être autorisé à entrer dans notre maison ( sinon c'est la violence !).

lundi 23 septembre 2013

Lancement de film au Népal

Alors, ça, c'est du marketing pur. Vendredi dernier, je reçois un mail de Catherine (une amie qui tient l'agence de treks GST) avec le document suivant. Je décide de m'y rendre, lâchement abandonnée par mes garçons.
L'invitation

Le brick's café est un très bel endroit de Patan, un ancien palais Rana (les "dominants" à l'époque de la monarchie) de briques et de bois. Dans la petite cour intérieure, un écran, une estrade, une tribune, des grosses enceintes et bien sûr des chaises. Pas de bol, tombe la pluie. Rapatriement express sous la véranda. Donc retard.

Plus tard, un maître de cérémonie prend la parole, en anglais puis en nepali. Vante les mérites de Denis Poulet. Et appelle à la tribune Madan Krishna Shrestha, une star locale de TV. Les journalistes se précipitent et un mur de caméras et d'appareils photos nous masquent la (les) vedette(s).

Chaque lancement suppose une remise de cadeaux : l'acteur reçoit le DVD du film, le documentariste, une guirlande de fleurs (orange), un châle (en pashmina) et un calot traditionnel népalais (qu'il met bien évidemment à l'envers). Et des discours, plutôt longs, de chaque personne sur l'estrade.

Puis c'est la projection du film : les vidéastes et photographes shootent l'écran, la star, la star de dos en train de regarder l'écran, le public... Bientôt le film est interrompu. Intermède musical traditionnel : la guitare locale, le sithar. Des employés du café circulent avec du pastis (Denis Poulet est du Sud de la France), des amuse-gueules...

Là, je suis partie. Catherine m'a raconté avoir vu la fin du film. Un exemplaire était remis à chaque personne de l'assemblée (mince, partie trop tôt je suis). J'imagine qu'il y a eu à nouveau des discours ... En plus, Monsieur Poulet (ethnographe, photographe cameraman et guide) est un modèle plutôt bavard.

Quant au film lui-même, un extrait peut être visionné ici, il présente les différents peuples de montagne du Népal. C'est très didactique, avec de belles images. On va peut être l'acheter. Pas sûre qu'il y ait assez d'actions pour les enfants.

Nouveau concept

Au Népal, il existe un produit magique pour les courbatures, les coups et chocs : le rumalaya. Une pommade à base de camphre, herbes de l'Himalaya. Cela sent assez fort. Et bien, ce matin, un tube s'est glissé dans la lessive. Au moment de l'étendre (la lessive, pas le tube), j'ai pu constater que le bouchon était parti... tout le linge sent bon le camphre. Je verrai si les enfants constatent un progrès dans leurs rhumatismes. Ben oui, moi, je n'avais qu'une culotte à laver... le rhumatisme de la culotte, c'est un autre concept, intéressant d'ailleurs.

Si cela fonctionne, on brevète et on se fait un max de thunes ! Va falloir travailler le dosage.

Le tube !

y a des fois comme ça...

Nous sommes le 23 septembre. C'est l'anniversaire de Patou ( bon anniversaire Patou !). Et pourtant...
Cela a commencé au réveil par un Luc bondissant qui m'a mis les nerfs en vrille ( un gros saut sur le lit en guise de réveil, ici, à KTM, cela ne fait pas rire.... puis j'ai renversé la cafetière. Pleine évidemment sinon c'est pas drôle. Il n'y avait plus de beurre. Ça, c'est pas grave. Puis un commentaire sur facebook avec une faute d'orthographe de dingue : j'ai était. Pffff ça craint.

Rien à signaler au cours de dessin ( toujours aussi nulle, cela ne décolle pas).

Je me suis dépêchée de rentrer pour un rendez-vous ... qui a été annulé. J'ai cuisiné à la place en me disant que le riz cuirait plus tard mais.... coupure de courant. L'autocuiseur doit être oublié.

Enfin cours d'aïkido enfin. Prof bloqué dans les bouchons. Cours retardé d'une heure. Nous avons du monde ce soir. J'annule donc. De dépit, j'ai reservé 4 cours de tennis. Na.

La soirée n'est pas finie.... il y a encore du potentiel. :-) 

samedi 21 septembre 2013

17 ans !

Benoît a 17 ans aujourd'hui (comme Maelia Mongnot). David Rigal a, lui, 16 ans aujourd'hui. Cela grandit vite ces bestioles.

Benoit a dignement fêté cet anniversaire en dépassant son père en taille (moi, c'était l'an passé). Pas facile pour Patrick. En plus, Hugues lui a dit hier qu'il grossissait (ouille ouille ouille), moi qu'il avait plein de cheveux blancs (les soucis de boulot, nombreux en ce moment). Et Luc de conclure "tu vieillis". Il va aller se refaire une santé en montagne un de ces quatre, nous allons en baver, il va nous le faire payer, cher.

Revenons à notre Benoît. Il a fêté cela vendredi soir avec ses copains à Thamel, le quartier touristique et, dans la foulée, en a invité deux à dormir. Puis escalade où il a enchainé une fois. Et enfin repas hier soir avec Joe et sa famille (brownies et glace vanille) + Jean-François (mousse au chocolat suisse) + Catherine (gâteau d'anniversaire au chocolat). Pouf. Et le fameux curry de la mariole. Voilà ce que cela donne ensuite au réveil.

C'est lui, il a 17 ans aujourd'hui.
Dirait-on qu'il a dix sept ans ?
Sinon, pour le repas d'hier soir et parce que j'en avais assez de camper, j'ai acheté des canapés en rotin. Patrick s'est senti obligé de fixer les tableaux au mur. L'embourgeoisement est maintenant total !
Finies les banquettes inconfortables, place aux canapés raides !

La preuve que tout le monde attendait. La cheville est remplacée par un bout de plastique, cela fonctionne pareil.



Luc a fait un futsal avec moi hier. Résultat ci-dessus. Petite nature.






vendredi 20 septembre 2013

Le curry des marioles (en fait de la mariole.... où qui fait le malin perd à la fin)

C'est une assez longue histoire mais la recette est facile...

Ma magnifique et adorée imprimante française est tombée en panne. Je l'ai constaté à notre retour. Amenée chez les réparateurs, après moultes journées d'attente, elle a refusé de se laisser soigner et a fini sa carrière, ici, dans la poussière et les bruits de klaxon. Me laissant sur les bras un stock d'une vingtaine de cartouches (achetées à vil prix mais difficile à revendre ici, mariole acte 1). Il a fallu 1.5 mois pour arriver à cette conclusion et 2 jours pour choisir, commander, livrer et presque installer la nouvelle imprimante.

Je dis "presque" car hier elle était installée, aujourd'hui elle ne l'est plus. C'est l'acte 2. L'ordinateur démarrait lentement et de manière non satisfaisante. Même pas peur, petit tour sur les forums... il faut nettoyer la "base de registre". Et voilà biquette qui plonge ses mains dans le cambouis informatique pour un résultat... comment dire... décevant.... et ce, pendant longtemps.

De dépit, je suis allée préparer un curry avec Angana (cela fait quelques heures que cette installation, désinstallation m'encombre l'esprit et l'activité). Je l'appelle le curry de la mariole, cela permet de calmer les nerfs des apprentis sorciers (comme moi) qui se repente ensuite de leurs errements :
- faire revenir des oignons (dans de l'huile, si, si)
- ajouter ail et gingembre, une grosse cuillerée (et oui, la didi prépare un mélange d’ail et de gingembre - passé au mixer - qu'elle utilise dans tous les currys. Cette pâte est conservée pendant longtemps longtemps au frigo
- ajouter les épices à curry (au moins deux petites cuillers) + sel et poivre
- commencer à découper 4 tomates (petites) en petits cubes et dès que c'est fait (sans se presser hein, il y a le temps) les verser dans le fait-tout. Continuer à faire revenir le tout jusqu'à que "cela paraisse mou" (c'est Angana qui dit)
- ajouter les crevettes décortiquées ou autres, cela dépend des currys
- pour ceux qui aiment, ajouter 15 à 20 minutes plus tard du lait de coco
- cuire encore deux à trois minutes, c'est prêt et moi je suis épuisée...

Sinon je suis allée voir une exposition sur l'eau à l'Alliance Française hier. Il y avait de fort belles photos.  Demain le résumé de la journée d'aujourd'hui risque d'être bien court, pouf pouf.

Beaucoup de textes explicatifs (pas que de la poésie quoi...)

La photo du haut est en Inde, celle du bas au Népal à buddhanilkanta (le bouddha couché)




mercredi 18 septembre 2013

On ne rigole plus !

Arrivée de Yannick Graziani et de Stéphane Benoi(s)t hier à Katmandou. Ils sont venus pour gravir quelques voies difficiles (sinon, ce n'est pas drôle). Et, suite à ma demande, malgré leurs déjà bien lourds bagages, ont amené quelques ouvrages :
Les quelques ouvrages
Et bien, oui, ça y est. Nous avons abandonné le CNED et l'avons remplacé par des exercices et rédactions à faire. A l'école pendant les cours de français pour les plus petits (je peux dire petits, ils ne lisent jamais le blog) et à la maison pour le grand. J'ai pris ces ouvrages car il y a les corrigés. Sinon je suis trop vite dépassée. Sauf les figures de style... là, c'est pour les dessins ce qui n'étonnera personne. :-)

On peut noter les éléments marketings indispensables (désolé c'est un réflexe)  pour vendre les ouvrages liés à l'école :
- fait par des enseignants (pas sûr que ce soit celui de la matière, ce serait drôle cela...)
- conforme au programme (ouh ça, ça plait beaucoup)
- et le triptyque magique : cours, méthodes, exercices PROGRESSIFS !

Allez, pour Nato (je signale à ce propos que les enfants ont fait leur nœud de cravate tous seuls, moi, je ne sais pas faire) qui aime bien les quizz, un petit exercice de grammaire. Mettez donc les verbes au temps et à la personne demandés :
  1. conquérir l'espace (futur simple, 3e personne du pluriel)
  2. Si la chance m'(échoir, indicatif présent) maintenant, pourquoi ne m'(échoir, conditionnel présent) pas plus tard ?
  3. absoudre (subjonctif présent, 3e personne du singulier)


Allez, je me repose maintenant :-)


lundi 16 septembre 2013

Circulacion y crouton !

Un sujet fait consensus au Népal : le bazar, pour ne pas dire plus, de la circulation. Quelques données sont assez impressionnantes :
  • Katmandou - Pokhara, 200 km, 6 à 7 heures
  • aller au trek du Langtang par le bus rapide, 7h30 pour moins de 100 km (mais avec arrêt pipi et déjeuner, cela change tout !)
  • les bouchons dans Katmandou sont en fort développement
  • leur conduite est très originale :-)

Le trafic

Un petit graphique explique tout (growth veut dire croissance) : la population s'est accru mais plus encore le nombre de véhicules cependant le nombre de routes est resté stable.

Données comparatives sur Katmandou

Les travaux d'aménagement

Le gouvernement a lancé de grands travaux d'aménagement de la voirie.  La ville est en chantier partout : élargissement de voies (8 sur ring road, va y avoir du sang), pose d'enrobés... mais ils profitent de l'occasion pour remplacer aussi les canalisations, les poteaux électriques, faire des trottoirs... sans que les travaux soient bien coordonnés entre les prestataires. Ainsi fin août les travaux ont été stoppés : plus de graviers disponibles, puis ce sont les poteaux téléphoniques qui ont manqué...

En plus, c'est la période de la mousson, les glissements de terrain sont fréquents et emportent avec eux les routes. La route qui mène à la Chine est ainsi très endommagée (cailloux, trous, terre...) sur les 15 derniers kilomètres... Pas fastoche.

D'un autre côté, la pluie permet de limiter la poussière et les risques sanitaires qu y sont liés.


Jour de bandh, la machine est arrêtée. Peu de trafic aussi. Les bus scolaires passent tous les jours (sauf le samedi) sur cette route.


La conduite népalaise

Ce qui rend la circulation très difficile et parfois stressante est la conduite locale. Petit quizz pour commencer (attention, ici, on roule à gauche) :

Un véhicule a son clignotant à droite. Cela signifie :
A) qu'il tourne à droite
B) qu'il tourne à gauche donc qu'il peut être doublé par la droite
C) rien, il a oublié de l'enlever


Une moto accélère puis ralentit brusquement. Cela plusieurs fois de suite. Cela signifie :
A) l'essence est de mauvaise qualité, sa moto a des ratés
B) il envoie des SMS tout en roulant
C) il vient d'acheter son permis et apprend encore à conduire

Vrai ou Faux. Un bon conducteur :
A) ne regarde que devant lui sans utiliser ses rétroviseurs
B) déboite et s'arrête sans clignotant
C) double, mais en klaxonnant, dans les virages

Les plus dangereux sont 
A) les bus qui adorent doubler les cyclistes pour s'arrêter juste après (en les tassant bien)
B) les camions qui misent sur leur taille pour se frayer un passage
C) les motos qui se faufilent partout et à toute vitesse
D) les piétons qui traversent sans prévenir et n'importe où
E) les cyclistes qui roulent à contresens, sans frein et sans lumière

Réponses :
Pour les 2 premières questions, toutes les réponses sont bonnes. A choisir selon les circonstances.
Ici, tout est vrai pour la 3e.
Tous ces comportements sont quotidiennement observables pour la 4e
La conduite parait drôlement policée ensuite en France :-)

Allez, malgré tout cela, une association népalaise travaille à l’embellissement de la ville. C'est Color Kathmandu. Ils peignent des fresques sur les murs de la ville. Leur objectif est d'en réaliser une par district du pays donc 75 en tout.
Cela attire les regards des passants.

Pas de publicité sur ces fresques... mais parfois du linge qui sèche.

dimanche 15 septembre 2013

Larcha trek

Mid-term pour les enfants à l'école : objectif sortir de Katmandou pour trouver de l'air frais et de la tranquillité. C'est une demande des trois garçons. Sauf que... Benoît n'est pas venu. Compétition de natation. C'est à quatre que nous sommes partis en jeep sur la route de la frontière chinoise. Patrick avait repéré un lac accessible à pied, à 4300 mètres d'altitude. Ville de départ Larcha. Ci-dessous la carte au 50 000e (1cm = 500 m) avec en jaune le trajet du 1er jour, en rose le second et en bleu le troisième.

Le périple
Bilan du trek, nous n'avons pas été embêté du tout par les autochtones. Il est possible de camper sans avoir 30 personnes autour, nous en avons maintenant la preuve. Pour cela, il suffit de régulièrement perdre la sente, de fendre les champs de sangsues (je les hais ces bestioles) et de suivre au plus près les crêtes très raides.

La distance totale parcourue a été assez faible. 800 mètres de dénivelée le 1er et le second jour, ce qui suffit à créer des courbatures d'enfer le troisième jour après la redescente. On a aussi réalisé qu'une piste permettait d'éliminer une grosse partie de la montée... toujours le fameux troisième jour. Mais nous n'aurions pas pu faire une boucle alors...

En revanche, trêve de moqueries,  un vrai bonheur de calme et un superbe paysage.

Campement du premier soir, vue dégagée sur les collines alentours.

Moins d'arbres, il est temps de faire une pause.

Montée au milieu des arbres, c'est raide et peu tracé.

A vol d'oiseau, nous sommes à 60 km max de KTM. En voiture, mieux vaut compter 4 heures.

Une fontaine tibétaine à la redescente.

Personne dans les bois, c'est la grande période des cultures. Tout le monde est au champ. Descente le long d'un éperon rocheux par de vertigineux escaliers (bien respirer à chaque marche et se concentrer sur ses jambes)

Biquettes stabulant l'herbe verte.

Un Luc à la tombée de la nuit. La polaire sert à lutter contre l'impression de froid après une chaude journée.

Les pieds après les attaques de sangsues. J'ai cauchemardé toute la nuit.

Fleurs. Si quelqu'un a une idée du nom...

Vache en liberté, assez incroyable ici.

Rangement après la première nuit.

Dans les sous bois.

Chef portait lourd.


Hugues pressé de rentrer et de faire ses devoirs



Nous avons aussi eu le droit à un retour en escorte, il y avait, parait-il une bandh sur le chemin "très dangereuse". Nous n'avons croisé personne à part des piétons ébahis de voir une telle débauche de moyens pour des bidesis (des étrangers).
Retour en convoi vers Kathmandu.

mardi 10 septembre 2013

Back to 1821

Avant toute chose, excellent anniversaire à Jean !

Soirée très protocolaire hier à la British School : remise des awards de l'année 2012-2013 en présence de l'ambassadeur britannique.

Le programme de la soirée. Durée : 2 heures mais avec un pot à la fin.
C'est tout un protocole à respecter.

  • La tenue tout d'abord où les enfants doivent être "smart" : cravate, chemise, pantalon, chaussures pour les garçons ; robes pour les filles. 
Cravates parfois un peu longues : merci youtube pour l'apprentissage des nœuds.
  • Les horaires ensuite : arrivée à 17h45 pour les enfants, 18 heures pour les parents, fermeture des portes à 18h05. Le protocole également : discours du nouveau proviseur M. Moore, de l'ambassadeur (un régal, délicieusement British ainsi parlant de l'échec comme ordre des choses "j'ai échoué trois fois pour mon permis de conduire, mes enfants auraient souhaité beaucoup plus" ou encore sur l'orientation "j'ai indiqué que je voulais de l'argent, du pouvoir et des voyages. L'ordinateur de l'époque a répondu "diplomate"... Pour les voyages, ça a marché."), des préfets (oui comme dans Harry Potter), des enseignants... 
  • La musique aussi avec une ouverture au bag pipe (cornemuse) par des étudiants en kilt
  • Enfin, entre les discours, les élèves étaient appelés par classe pour recevoir leurs diplômes pour un niveau atteint par matière ou pour des progrès réalisés ou pour d'exceptionnelles réussites artistiques ou sportives. 

Ce n'est pas tout à fait l'école des fans ; certains n'ont pas gagné. Les trois garçons sont montés sur l'estrade et n'étaient pas peu fiers de leurs résultats :

  • 3 pour Benoît : progrès en géographie et en sciences, diplôme d'IGCSE
  • 4 pour Luc dont meilleure progression de sa classe sur l'année
  • 5 pour Hugues dont meilleure progression
Tout ça à afficher dans les chambres ... pourvu qu'ils ne demandent pas un encadrement.
Ils ont pu serrer la main de l'ambassadeur plusieurs fois et Hugues et Luc recevront un livre quand la poste népalaise voudra bien le livrer à l'école :-) Pourvu que ces livres soient "honnêtes et utiles tout à la fois, des livres qui instruisent et qui restent".
Retour à bicyclette pour Luc, soirée restaurant pour Benoît avec ses copains.

Estrade, livres, personnalités... tout y est.


J'ai fait des recherches, c'est l'ancienne "distribution des prix" dont nous parle (entres autres) la Comtesse de Ségur (cela ne nous rajeunit pas). Extraits de Enfances en Calvados :

La distribution des prix
Benoît
En 1821, pour célébrer la fin de l’année scolaire, les élèves de l’école caennaise de la rue des Cordes font devant leurs parents une démonstration des savoirs acquis dans l’année au travers d’exercices. Des prix sont remis à l’issue de cette représentation. En 1834, la remise de prix est laissée à la discrétion des communes.

Sous le Second Empire la distribution solennelle des prix est devenue une véritable institution : “Dans les campagnes normandes un maître d’école qui [ne donnerait pas de prix] à quelques-uns des plus paresseux, des plus mauvais, aurait pour ennemis acharnés les parents et les familles des enfants rebutés” (Comtesse de Ségur, La fortune de Gaspard, 1866).

L’inspecteur d’académie de Caen, en 1880, s’insurge contre cette pratique “qui dénature et fausse le caractère de la solennité” : “elle décourage les bons élèves, elle offre une prime à l’ignorance et à la paresse, elle habitue l’enfant à espérer, à attendre une récompense sans l’avoir méritée”. [pas mes garçons ! ]
Hugues

Des chants, dans l’enseignement privé une saynète (les représentations théâtrales sont alors interdites dans l’école publique) peuvent agrémenter la cérémonie toujours présidée par une personnalité.

Les discours obligés sont suivis de la remise des récompenses aux élèves couronnés de lauriers : il s’agit parfois d’une
Luc
somme pour le livret de caisse d’épargne, plus souvent d’un livre dans lequel une étiquette collée énumère les prix et accessits de l’élève. Les plus beaux, destinés aux prix d’excellence, sont des ouvrages illustrés, reliés et dorés sur tranches, spécialité des éditions Mâme, Hachette et Hetzel. Depuis 1876, ce livre devrait être choisie dans une liste approuvée par l’inspection académique mais dans sa circulaire de 1880, l’inspecteur d’académie de Caen n’en dresse aucune, se contentant de recommander l’acquisition de “livres honnêtes et utiles tout à la fois, des livres qui instruisent et qui restent”. La tradition de la distribution des prix se maintiendra jusqu’en 1968.




dimanche 8 septembre 2013

A bicyclette...

Luc résume le début de la sortie : "au début, des camions partout qui te frôlent en klaxonnant. Après, on est passé par un petit chemin et il y avait une charogne. On traverse un village par un sentier et là, d'un côté la décharge de l'autre de l'eau pourrie."

Patrick a beaucoup souffert pour le motiver lors des 10 premiers kilomètres. Mais après, le Luc a passé la vitesse supérieure (le garçon avait besoin d'un thé au lait) et on ne l'a plus rejoint. Il était même content de sa sortie. Même s'il a eu un coup de moins bien ensuite.

C'était une chouette ballade avec montée sur la crête et traversées de rivière (une seule rivière, plusieurs traversées... quel accord ?!? gros doute). Photos.

Patrick pris en photo par son fils, au tea shop.

Thé au lait pour les garçons

Oui, j'avoue, Patrick m'a tractée dans les 5 km de montée. Pas de problème pour Luc.

Petite flamme pour le thé du col

Pics naturels pour Lulu songeur

Traversée du gué, les chaussures sont trempées

Luc en pleine action

C'est bien vert en ce moment, il sera bientôt temps de ramasser le riz.



Qui fait le malin... perd à la fin. Coup de moins bien.

Le soir, nous voulions aller voir la demi-finale de foot entre le Népal et l’Afghanistan. Patrick s'était levé tôt pour aller chercher des places - elles ne sont vendues que le jour même de la partie - mais a renoncé face aux 800 mètres de queue. Nous n'avons pas eu le courage d'aller le voir dans un bar, nous l'avons donc suivie à distance par les hurlements qui nous parvenaient.

Les afghans ont marqué un but dès la 15e minute et les népalais ont couru, sans succès, après le score. Ils ont réussi l'exploit de louper 3 (trois) penalties. A la 88e minute, cela casse le moral.

Au fait, depuis quelques jours, il fait beau. L'avocatier de Luc souffre mais nous sommes contents !


Hugues avec sa nouvelle chemise : essayage chez le tailleur