Le film est identique au précédent mais dans un format très réduit pour réduire le temps de chargement. En plus, il intègre tous les droits d'auteurs et licences de diffusion bien comme il faut (dernières images du film).
A ce propos, Madhu a récupéré le film lors du dernier week-end. Il va m'envoyer, m'indiquer les modifications qu'il souhaite (sans doute une version anglaise, adieu les jolis commentaires de Hugues). Mes premiers pas dans le domaine pro ? Rien du tout, tout cela, c'est bénévole !
Excellent week-end avec du kayak et du raft sur la Bhote Koshi. Un peu de pluie le samedi mais surtout beaucoup d'eau et de grosses vagues. Je n'ai pas aimé tenter l'esquimautage dans ces conditions. Benoît, lui, zéro problème. Le dimanche, les rapides étaient trop gros pour qu'ils les tentent en kayak. Raft pour toute la troupe à savoir Jean-François, Béatrice, Benoît et moi.
Et pourtant, nous étions tristes : Patrick, Hugues et Luc se sont envolé samedi matin pour la France. Sans nous. En nous laissant tomber comme de vieilles chaussettes (qui puent). D'ailleurs si vous avez eu de leurs nouvelles depuis leur arrivée, merci de nous le dire par le biais des commentaires... :-) Benoît suit cette semaine un programme spécial de la TBS : l'university week. Ci-dessous le planning de la semaine, il ne va pas chômer. J'attends vos commentaires pour savoir ce à quoi je dois assister (j'ai le droit d'aller à tous).
Monday 23rd
June
P1Introduction
and UK vs USA
P2 Information capture: les étudiants indiquent leurs plans envisagés pour que le programme de la semaine leur soit adapté !
P3Find
your perfect course comment chercher ses cours en Angleterre et aux USA
P5&6UK
Early Entry: Cambridge et Oxford recrutent plus tôt, présentation de leur programme d'admission
Tuesday
24th June
P1How
to Apply to the UK: comment postuler pour l'Angleterre
P2How
to Apply to the USA: comment postuler pour les USA
P3Visas: ben oui, avec des étudiants népalais c'est une vraie question
P4Bridging
the GAP: souvent les étudiants anglais prennent une année "sabbatique" après leur A levels. Ils vont leur expliquer comment en tirer profit.
P5&6
Individual
Consultations:
Wednesday
25th June
P1Other
systems: les autres systèmes universitaires Canada, Hong Kong...
P2Selling
Yourself comment créer des dossiers et des lettres de motivation intéressantes pour les systèmes anglais et américains
P5&6
Individual
Consultations: les parents peuvent y assister...
Thursday
26th June
P1&2Individual
action plans: entretiens individuels entre les étudiants et leur mentor pour bâtir un plan d'actions à réaliser
P3Money,
funding and scholarships: tout sur le financement des études selon les systèmes
P4 References and predicted grades: comment choisir un référent pour les dossiers américains et envoi des dossiers par TBS aux différentes universités
J'ai beau aimer l'art moderne et contemporain, là, ça ne le fait pas !
Protégé par sa housse, l'appareil a dû subir une pression trop importante sur l'écran ou sans doute est-ce l'âge (moins de deux ans !).
évidement, il n'est plus sous garantie. évidement, le remplacement de l'écran coûtera plus cher qu'un nouvel appareil. évidement, je ne peux plus m'en passer avec les treks et autres. Je suis TRÈS triste ! et je songe déjà au modèle qui va le remplacer : un modèle solide ! pour le SAV, comme nous sommes au Népal, je crois que nous pouvons oublier...
Sinon, j'en connais 3 qui, à la veille de leur départ, prépare leurs affaires. 30 kg de bagages par personne avec Turkish Airlines, cela va le faire. Patrick peut ramener le sac de Patrick G. et ses jouets d'escalade :-) d'accord, son matériel de travail aussi, mais c'est moins drôle.
3 sacs pour Patrick ? les garçons voyageraient-ils moins léger que les filles ?
Phonindra est le porteur, guide... attitré de Patrick lors de ses expéditions et missions en montagne. Une force de la nature qui trouve à s'employer sur les chantiers de rénovation quand il n'est pas en trek.
Depuis longtemps déjà, il souhaitait nous inviter chez lui. Nous = la famille entière. C'est ce que nous avons fait hier soir.
Il habite au nord de Boddhanath (15 mn plus loin en voiture) dans une chambre de maxi 9 m². Et c'est vraiment une chambre : pas d'eau, les toilettes ailleurs, une seule ampoule, les vêtements peu nombreux pendus à des clous au dessus de son lit... Le choc. Et pourtant, on peut considérer qu'il gagne "bien" sa vie en étant régulièrement embauché pour des treks. Non, vraiment, la vie de la plupart des népalais est rude.
Phonindra avec sa tenue de trek, chaussures comprises et Patrick
Et pour notre venue, Phonindra avait mis les petits plats dans les grands : nous l'avons vu disparaître en coup de vent puis revenir avec des bouteilles de soda pour les enfants (c'est rigolo, ils appellent cela du "juice"). Les plats de viande se sont succédé, signe de richesse. Deux de ses amis étaient là pour cuisiner.
Sane et Maïla à la cuisine... à même le sol.
Une soirée très sympa malgré une communication pas toujours évidente : l'anglais de Phonindra est un peu juste et notre népalais (à part celui de Patrick) est assez faible.
Les enfants ravis de poser pour la photo !
Arrivés à 18h30, nous sommes repartis à 21h ce qui arrangeait bien Hugues levé potron-minet tantôt pour aller à Dhading avec sa classe. Faire de la charity.
Samedi matin, alors que nous déjeunions tranquillement dans le jardin, arrive le proprio. Il souhaite que nous prenions le jardinier 6 jours sur 7. Avec un argument choc "Patrick, tu dois faire moins d'une heure de jardinage par mois". S'il savait... Là, il a bien fallu accepter. Et nous avons mission également d'augmenter la charge de travail de la didi. Les proprios là-aussi trouve que, vraiment, c'est trop cool pour elle.
Sur la route, une étrange carriole tirée par de splendides chevaux. Pourquoi ? Mystère.
et outdooresque
Samedi toujours, direction Balthali, un petit village proche de Katmandou (1h30) pour un atelier débroussaillage de parois. Patrick a rameuté sa bande de copains de l'escalade : Niraj, Tashi et Shrada (népalais), Danielle (américaine), Dan (canadien) et Marc-Ol (Suisse).
L'explication est en anglais mais cela n’empêchera pas les plus courageux de localiser l'Everest, le Makalu et la Sun Koshi.
Et si vous avez des lunettes adéquates, vous pouvez même voir le relief...
C'est rigolo, il y a plein de ressources gratuites comme cela sur le site de la Nasa.
The Tibetan Plateau and a
portion of the Himalayan Mountain chain are captured in this MISR stereo
image from May 14, 2000 (Terra orbit 2153).
The image is a composite of
data from the instrument's vertical and 46-degree forward cameras, and
has been oriented with north at the left. Viewing the image in 3-D
requires the use of red/blue glasses with the red filter placed over
your left eye.
On the left side of this image is the Tibetan
Plateau, the highest plateau on Earth and often called the "Roof of the
World." Near the lower left is lake Paiku Co, at an altitude of 4591
meters. The border between Tibet and Nepal marks the eastern extent of
the magnificent Himalayan Mountains, home to many of the world's highest
peaks. Himalaya is a Sanskrit word meaning "the Abode of Snow." Mt.
Everest (8848 meters) and Mt. Makalu (8481 meters) are visible near the
top center of the image.
Further to the south is the Mahabharat
Range, separated from the Himalayas by the "River of Gold," the Sun
Kosi. Rounding out our tour from north to south, on the righthand side
of the image, is the densely populated Indo-Gangetic Plain of northern
India.
MISR was built and is managed by NASA's Jet Propulsion
Laboratory, Pasadena, CA, for NASA's Office of Earth Science,
Washington, DC. The Terra satellite is managed by NASA's Goddard Space
Flight Center, Greenbelt, MD. JPL is a division of the California
Institute of Technology.
Avec vos ponts, nos activités et tout ça, j'ai pris du retard dans le blog. Voilà un petit résumé (pour avoir des traces dans notre livre annuel :-) ).
Hugues est en stage
Source eKantipur
En avance sur ceux de sa classe pour rentrer plus tôt, Hugues est en stage au teaching hospital à Katmandou. 40' de vélos à l'aller comme au retour, ça le calme. Et sur place, il découvre la médecine népalaise. En vrac :
le médecin a reçu avec lui (et 3 autres médecins) 67 patients en une matinée (longue la matinée). C'est un cardiologue mais on ne déshabille pas les patients pour les ausculter. Le médecin doit fermer sa porte à clef pour éviter l'intrusion des nouveaux patients avides d'être reçus. Hugues, cela lui a fait tout bizarre. De découvrir aussi que certains peuvent avoir le cœur à droite, mais c'est pas bien...
Source : eKantipur
le deuxième jour, Hugues a fait de l'administratif. Un gros livre dans lequel il devait chercher des maladies et écrire sur une feuille leur code. Lequel code était ressaisi ensuite sur ordinateur. Mais par quelqu'un d'autre. Il a trouvé la journée longue.
Hier, collage d'étiquettes sur les carnets de santé des patients. Il a été accusé de travailler trop. Lui a trouvé qu'il avait bien fait de prendre son ipod pour écouter de la musique...
Aujourd'hui, normalement, bloc opératoire... son challenge : ne pas s'évanouir. Il parait que cela arrive à chaque fois.
Demain dernière journée. Je crois qu'il est content. Il a trouvé que c'était sale à l’hôpital...
Benoît a fini ses examens
Il est en vacances pendant une semaine puis ce sera la semaine orientation. Puis le retour pour les vacances en France.
Luc est sélectionné
Nous, parents, sommes très fiers. Luc, avec trois autres élèves de sa classe, est sélectionné pour un cours "avancé" à l'école. Luc hésite : cela demande une heure de cours supplémentaire par semaine et des WE de masterclasses (en clair faut aller à l'école). Ce qui inquiète aussi son papa (les WE...).
Sur les quatre enfants, deux français. De bonne augure pour la coupe du monde ?
Patrick est à fond
Jeudi dernier, réunion à l'ambassade, pour l'annonce officielle de la fermeture du consulat et la réduction drastique des moyens de la représentation française. C'était bien sympa, Patrick a pu rencontrer le responsable du consulat en Inde qui dorénavant s'occupera de nous, nous avons bien bu et mangé (merci petit Jésus).
Comme l'Ambassade est loin d'Icimod, Patrick avait prévu de se changer en arrivant. Mais il n'a pas osé le faire dans la résidence... il a préféré le faire en pleine rue... Ma foi.
Bon il avait aussi un peu faim en rentrant et les asperges étaient fort tentantes.
Sinon, ce WE, un plan nettoyage de parois à Balthali (l'endroit à x heures de vélo de Katmandou par des sentiers sauvages et boisés) se profile pour Patrick, les enfants et ses copains de l'escalade.
Les copains vont camper et font pression pour que nous campions aussi. Et moi, et bien, je cherche la motivation. Nettoyer ? non merci. Camper ? à voir. La vie est difficile. Pourvu qu'il n'y ait pas de sangsues, je déteste ces bêtes.
Et oui, après des heures de travail et d'insomnie (non, pas d'insomnie), moultes jérémiades et récriminations, le film du raft sur la Sun Koshi est terminé.
Bon, il est un peu long mais il recèle une surprise ! Les interviews de et par Hugues... ce n'est pas parce que je suis sa mère mais cela vaut le détour...
Une des tâches de Patrick dans le Langtang était de mesurer précisément (avec un GPS différentiel, oui madame) les p'tites bosses du glacier. L'objectif de telles mesures est de connaître "en 3D" l'évolution de la glace... enfin, cela doit être à peu près cela...
Alors voilà qui change agréablement du trek : 270 km à se laisser porter sur les flots grisâtres puis marronnasses, entre des gorges étroites ou très larges, avec des campements aux petits oignons sur du sable fin...Alors voilà quelques images pour patienter jusqu'au montage du film. 46 mn de Go Pro, je craque déjà :-)
Voilà, on part faire du raft, le long de la Sun Koshi - 260 km de rivière, loin des villes, des voitures, des chiens et d'Internet - et au retour, qu'apprend-on ? 25% de voix pour le FN aux européennes ! Non, mais ça va pas ?
Oui, je peux râler car j'ai pris la peine de faire une procuration avant de partir - Patrick a même participé au dépouillement du vote, une première - et qu'ici, aucune, zéro, nada, voix pour le FN. Le premier parti ici, c'est Europe écologie les verts. C'est logique compte tenu de la pollution de la ville. C'est pratique pour repérer l'importance de la chose.
Autre motif de colère post-kafkaïenne ( c'est un concept), le refus du consulat de France en Inde de faire un visa pour farook. Il devait décoller vendredi pour terminer sa thèse -financée par l'État français - à Grenoble, il avait ses multiples papiers ( feuille de salaire, contrat de thèse, garanties de retour en inde ensuite, caution de chercheurs français....) et bien non, pas de visa ! Le contact de Patrick à l'ambassade de France à Delhi n'a rien pu faire " c'est le consulat ... je ne peux pas intervenir."
Cela nous inquiète... c'est ce consulat à la réputation désastreuse ( mal aimable, méprisant, inefficaces....) qui va s'occuper de nous à partir du mois d'août. Je veux garder l'équipe sympa et performante d'ici !
Sinon, le raft, top. J'ai envie d'y retourner d'un coup, là.
L'année dernière, une mission conjointe ICIMOD - Université d'Utrecht a eu lieu dans la zone du Langtang. L'objectif était de surveiller les glaciers. Ils en ont ramené un film (ci-dessous).
Ils utilisent un drone "intelligent". Le drone était du voyage cette année aussi pour le séjour montagnard de Patrick. Depuis, Patrick veut le même pour ses expériences dans le Khumbu. A 18000 euros le logiciel et engin volant, il doit ouvrir une souscription... à vot' bon coeur m'sieur - dames (c'est une blague pour la souscription...).
Vendredi matin, rendez-vous à l'aube (9h30) avec les membres du CSGN (un club d'expatrié(e)s désoeuvré(e)s ?) pour la visite d'un atelier de Tanka à Swayambudnath. Le temps que tout le monde arrive, nous admirons les ébats des singes (40 secondes, c'est pas long).
L'atelier
Les Shresta possèdent un atelier depuis les années 70, fondé par le père. Dans cette famille, les hommes peignent des tankas, ces peintures propices à la méditation, depuis des générations.
Ce type de peintures demande beaucoup de patience, les plus grands maîtres utilisent des pinceaux en poil de chat (est-ce pour cela qu'il y en a si peu à Katmandou ? Non car le pinceau compte entre 1 et 5 poils) et trait par trait représentent, de mémoire, un modèle.
Une représentation géométrique d'une stupa, un des types possibles.
Pas d'utilisation de compas, pas de gomme, à la moindre erreur, c'est poubelle. Ils s'entrainent à la impermanence des choses donc dès que l’œuvre est finie, ils ne doivent pas s'y attacher.
M. Shresta junior, entouré de Tanka "stupa vue du ciel), "roue de la vie", "vie de Buddha"...
Différents types de tanka existent.
les stupas vues du ciel (nom wagnonné) : très populaires auprès des occidentaux
la roue de la vie avec au centre nos trois "démons" symbolisés par l'oiseau, le cochon et le serpent avec ce qui nous attend si nous leur cédons (la réincarnation sans fin, je vous aide) ou si nous leur résistons (je ne vous dis rien, à vous de trouver)...
la vie de Buddha, depuis sa naissance en Siddharta Gautama à ... jusqu'à ....
les autres motifs géométriques ou non... catégorie assez hétéroclites
Les pinceaux en poil de chat. Peu de poils.
Les tankas sont achetées ou exposées dans les monastères mais aussi chez les particuliers pratiquant le bouddhisme (ou non). Ils servent à faciliter la méditation... des fois, ils me rappellent les sculptures que l'on trouvait dans les églises gothiques pour éduquer le bon peuple..
La vie de Buddha avec des bulles pour les phases importantes
Les tankas sont peintes sur des toiles de coton traitées avec un mélange de craie, de peau de yak et d'eau. Le mélange est appliqué sur le coton puis poncé à l'aide d'une pierre. Plusieurs fois. Jusqu'à plus de 60 fois. Ce procédé permet d'obtenir une toile lisse, plus à même de retenir les pigments.
Si le travail est bien fait, une transparence apparait et là, vraiment, cela fait vitrail.
Jolie transparence
Les prix varient de 500 roupies pour les œuvres des débutants jusqu'à des milliers de dollars. Attention, il est interdit d'acheter et d'exporter des antiquités du Népal (je ne sais plus si c'est 50 ou 100 ans).
Le 24 et le 25 mai, nous, les gentils français de l'étranger, pouvons élire nos conseillers consulaires. Nous pouvons aussi voter par Internet (ce que je vais faire tantôt). Nous avons un petit film qui nous explique comment faire (oui parce que, des fois, on ne sait pas faire) :
Mais qu'est-ce qu'un conseiller consulaire ? Et bien, ils nous ont même fourni une infographie pour que nous comprenions :
Le rôle des conseillers consulaires
Après, cela râle un peu car la majorité des conseillers consulaires émaneront de l'Europe. Seulement 9 pour la zone d'Asie du Sud (sur 443). Pas sûr que cela nous donne un poids monstre :-)
Reste à savoir si je peux aussi voter par Internet pour les élections européennes, ce serait bien.
Depuis quelques temps, Benoît, Hugues et Luc saturent de la nourriture pimentée, épicée, népalaise. Nous redécouvrons les joies de la salade niçoise (euh de la salade de haricots verts serait plus juste), des pâtes à rien (une spécialité gnognonne), des fameuses purée-saucisses (j'ai essayé les saucisses cuites à la vapeur avec le riz... pas top). Et puis hier, Benoît a eu une envie : des œufs à la coque.
Les bonnes mouillettes se font avec le pain blanc de la Secret Bakery.
Sitôt dit, sitôt fait, Benoît a acheté les œufs, le pain pour les mouillettes et hop dans la casserole. Et là, le choc... où sont les coquetiers. On vous rassure, nous n'en avons pas. Il a fallu bricoler.
L’œuf à la coque, c'est bon.
Joli coquetier non ?
Plus problématique, hier, alors que le courant de la ville revenait, Hugues a vu une sorte d'éclair et paf ! plus d'électricité. L'invertor (l'onduleur) a pris le relais MAIS depuis le courant de la ville n'est pas revenu. Les batteries vont-elles tenir en cas de panne prolongée ? Et puis surtout, comment pomper de l'eau pour la maison sans courant ? Bien sûr, le réservoir du toit est quasiment vide. On verra bien. Peut-être devrons-nous faire un peu d'exercice et transvaser manuellement l'eau de la citerne (dans le sol) au réservoir ? A raison de 15 litres par seau, combien de trajets pour remplir un bidon de 1000 litres ? :-)
Grande surprise hier à la lecture du Nepali Times hebdomadaire, nous sommes en année de l'enfant Jésus (El Niño) et cela affecte le climat aussi au Népal. Est-ce pour cela que Patrick a été couvert de neige ?
Les vacances de février sont compromises... une journée de sport vient d'être intégrée dans LA semaine ! Eh bien dites donc, nous avons bien fait d'en profiter cette année :-)
Les nouvelles pleuvent ces jours-ci. Il parait que c'est confidentiel jusqu'à fin mai. Ah bon ? Et cela changera quoi de le dire sur un site confidentiel, hein ?
Fermeture du consulat de France d'ici fin août, retrait des services administratifs de l'ambassade à la fin décembre, vente de la résidence de l'ambassadrice, ne resteront que l'ambassadrice et sa secrétaire... nous savions que l'état français était pauvre, les conséquences ici sont directes.
La communauté française est toute chamboulée et surtout s'interroge : que se passera-t-il en cas de séisme ? Réponse officieuse "organisez-vous entre vous !". Cool. Et si nous avons besoin de papiers ou les népalais de visas ? Il suffira de passer par l'Inde. Et en cas d'accident de touristes (le touriste est imprudent, nous les savons tous) ? euh... il vaudra mieux passer par une grande agence :-)
Et comme si cela ne suffisait pas, le restaurant Délices de France, tenu par Christine Régnier (reportage il n'y a pas longtemps sur elle dans le journal de TF1) ferme la semaine prochaine. Avec Luc, nous sommes allés assister à un des derniers concerts là-bas. Bien d'ailleurs le concert.
Christine s'est épuisé pendant 6 ans à essayer de faire tourner son restaurant. La vie des affaires ici n'est pas simple. Elle est lassée et ruinée. Elle va prendre des vacances pour se remettre. En France. Elle n'est pas sûre ensuite de revenir au Népal.
Je ne suis pas assez branchée informatique pour me ranger, normalement, dans la catégorie des Geeks, ces adolescents binoclards à boutons connectés en permanence sur leurs écrans (non ce n'est pas la définition et oui, c'est un poil caricatural). Et pourtant, depuis quelques jours...
Les examens de fin d'année débutent aujourd'hui pour Benoît et Hugues. Benoît a déjà expérimenté cela tant en France (avec le brevet) qu'ici (l'année dernière). Mais pour Hugues, c'est tout nouveau. Et, vous le connaissez, je vous laisse imaginer son degré de nervosité (bien qu'il affirme le contraire) et son débit de parole. Nous sommes passés à la kalachnikov des grands jours !
Pas d'inquiétude, je n'ai pas reçu de nouvelles. Pas de nouvelle, bonne nouvelle. Mais au vu de ce qui tombe sur KTM depuis trois jours, il doit être sous la neige. Ce qui n'est pas très drôle. Surtout quand il faut former des gentils stagiaires.
Et oui, c'est une pluie de pré-mousson qui nous visite : pluies torrentielles, tonnerre, éclairs, gadoue... la totale. Avec les problèmes habituels concomitants : comment faire sécher le linge ? Avec trois ados soucieux de leur apparence (au moins un), c'est un réel problème.
La pluie ne nous a tout de même pas empêché d'aller à la piscine. Au moins, il n'y avait personne. A Godavari dans le Sud de la vallée, dans un hôtel très sympathique mais à la vue gâchée par les briqueteries du coin. Pour y aller nous avons étrenné la nouvelle voiture de Catherine, un gros 4x4 "bleu gendarmerie", très confortable. Nous étions bien haut pour voir les flots envahir les zones de travaux de ring road et inonder les immeubles en contrebas.
La piscine du Godavari Resort, envahie par la foule.
En rentrant, nous avons pu récupérer les vêtements qui "séchaient" sur la terrasse et lancer un programme essorage (coup de bol, il y avait du courant). Je n'avais qu'une envie, paresser avec un livre, mais non, j'étais invitée à un mariage. En fait, non, je n'étais pas invitée. Catherine était invitée et en tant que telle pouvait inviter qui elle voulait. C'était le mariage de la fille de son associé (pour son agence de voyages).
La soeur de la mariée, Catherine et Marilyn en kurta-surwhal et écharpes.
Comme lors du mariage de Rajiv, le fils de nos voisins, les mariés sont installés sur un divan sur une estrade et accueillent tous les invités du côté de la fille. Du côté du garçon, ce sera un autre jour (et je ne suis pas invitée). Il s'agit de papoter et de manger des snacks en attendant le buffet. On n'a le droit de partir qu'après avoir mangé. Sinon c'est pas bien, c'est impoli. En partant vers 10 heures, nous étions parmi les derniers.
Les mariés encadrés par des invités. Le photographe et le vidéaste immortalisent.
Pour la danse, je ne sais pas trop du coup s'ils dansent ou pas. La musique est prévue mais dans les faits, pour l'instant, je n'ai pas vu beaucoup de trémoussements sur les pistes. Enquête à suivre.
Un message dans KTM KTM (notre liste de diffusion locale) a attiré mon attention. Des australiens sont venus filmer d'autres australiens dans leur vie de tous les jours au Népal.
Il y a donc un portrait d'un pilote d'avion (celui du vol sur Lukla... l'atterrissage vu du poste de pilotage), celui de Matt d'Heart and Tears (on voit ma moto, la noire... la plus jolie) et une volontaire dans Kathmandou.
A visionner pour se souvenir ou pour préparer un voyage :-)
Question hyper facile en ce jour, voilà deux photos. Quel festival se prépare à Patan en ce moment ? Je peux juste vous donner un indice, les habitants sont impatients et cela devrait marquer la fin des pénuries d'eau (mince, j'en ai trop dit !)
La construction n'est pas finie...
... oh, les grandes roues.
Sinon j'ai passé toute ma journée à compiler des statistiques de visite. Pas chez nous, mais au Népal.
Il y a deux jours, fièrement dressée sur mes grands chevaux, je refusais de monter tout éléphant, domestique ou sauvage. Et cette interdiction, bien sûr, concerne aussi les enfants puisqu'ils sont mineurs.
Hier, Benoît rentre de l'école et me tend une lettre. Il va pouvoir aller en voyage d'études avec sa classe en octobre prochain, à Chitwan. Dans le parc. Avec des activités dont... un safari à dos d'éléphant. Gloups. Face à mes principes, dès le lendemain. Dur. Je suis fière de moi, je n'ai pas flanché.
Je me suis fendue d'un mail, un peu tremblante quand même, pour indiquer que, suite à la conférence à laquelle j'avais assisté, je ne voulais pas que Benoît fasse cette activité. Avec plus de mots et d'enrobage. Réponse du prof dans la foulée : "où se trouve cette association ? peut-on la visiter ?". Il ne m'a même pas grondé et il a embrayé direct. Chapeau bas.
En France, on a des trucs dingues ! Par exemple, un site - très très sérieux pourtant - débute par "qu'est ce que fun ?". Et là, il ne faut pas croire mais FUN n'est pas synonyme d'amusement, de plaisir, de joies sans mélange... non, non, non. FUN, c'est pour le boulot. Cela signifie France Université Numérique, c'est une plateforme sur Internet qui permet à chacun de s'inscrire à un MOOC (Massive Open Online Courses) ou CELOAT en français (Cours en ligne ouverts à tous).
C'est le début, il n'y a pas des tonnes de cours mais qu'à cela ne tienne, je me suis inscrite (oui, oui) à tout ça :
Inutile de demander, vous n'aurez pas mon mot de passe.
Premiers cours ce matin avec "Soyez acteurs du web !". C'est pour apprendre à faire des blogs pas trop pénibles (enfin j'espère) et à avoir plein de lecteurs enthousiastes... Alléchant non ? Mais, nous sommes en France, il y a des devoirs à faire : créer un blog. Pffff. J'ai donc décide de concentrer sur ce nouveau blog tout ce qui a trait au trek. Malin non ? Je refourgue ainsi de vieux articles à peine réchauffés. Je m'aime !
Vendredi matin, le CSGN organisait une conférence comme chaque fin de mois. Le CSGN ou Cultural Studies Group of Nepal rassemble majoritairement des femmes expatriées (désoeuvrées ?) pour des conférences culturelles, scientifiques, naturalistes... centrées sur le pays. Vendredi dernier, Carol Buckley, californienne, venait présenter son travail et son association elephant aid.
Je me doutais bien que le sort réservé aux éléphants domestiqués n'était pas terible... mais là, au Népal (comme partout en Asie), c'est abominable. Tout leur mode de vie coutumier est bafoué. Les éléphanteaux sont séparés très tôt de leur mère pour être battus comme plâtre jusqu'à être terrorisé par leur mahout / cornac. Dès ce jeune âge, leurs deux pattes avant sont alors enchaînées et fixées au sol : tout déplacement leur est impossible, ils piétinent et pataugent dans leurs excréments. Leur seul moment de libération ? pour aller balader des touristes du lever au coucher du soleil. Regardez les images et vous allez vite comprendre leur souffrance.
Bref, bref, bref, maintenant je suis convaincue, je ne remonterai plus sur un éléphant pour une quelconque balade. Et je vous invite à faire de même.
Il est pas beau mon dessin ?
Sinon, Patrick est reparti ce matin pour quatre semaines de mission dans le Langtang. Ouf. Deux semaines avec ICIMOD qui organise - grâce à Jo le collègue Canadien de Patrick - un atelier de travail pour les "jeunes chercheurs" des pays du coin (Bhoutan, Népal, Inde, Afghanistan...). Après une semaine de théorie et d'ateliers dans les locaux de Katmandou, la joyeuse bande de 35 personnes a embarqué dans un bus ce matin pour aller s'amuser sur les glaciers. Enfin s'amuser... constater ce que le travail de terrain en glaciologie, en hydrologie signifie. ICIMOD a entièrement équipé les jeunes. C'est une superbe initiative non ?
Après ces deux semaines, Patrick travaillera avec des suisses. Je n'ai pas trop compris / suivi le programme. Ce sera très bien aussi mais, nous, on trouve que cela fait un peu beaucoup... Il n'y a pas si longtemps qu'il est rentré du Khumbu. D'accord on fera ce que l'on veut mais même.
Comme nous sommes extrêmement gentils, nous avons accepté d'aller à Nagarkot, haut lieu d'escalade, samedi. Comme dit Hugues "on va quand même souvent à Nagarkot". Il n'a pas tout à fait tort. A tel point que Patrick a employé sa journée (aidé de Hugues) à nettoyer une nouvelle voie. Bientôt un 7C / 8A au Népal ? Il a donc joué du coude, du souffle, du tamponnoir, de la brosse à reluire et à dent, une bonne partie de la journée. Ce n'est pas fini mais cela les a bien occupés.
D'abord tapoter avec soin...
Puis souffler pour nettoyer.
Hugues et Luc ont préféré par moment refaire le chemin d'accès selon une technique toute personnelle.
D'abord détruire pour éventuellement reconstruire.
Alors, un mariage népalais, cela se passe comment ? Un petit résumé en 6 minutes 7 secondes et 11 centièmes. Petit, oui, car le mariage lui-même a débuté dès 7 heures du matin pour se terminer par une puja à 18h30. Et je n'inclus pas la fête du lendemain soir de 16h00 jusqu'au bout de la nuit (nous, nous n'avons pas vu le bout de la nuit, nous sommes des couche-tôt).
Je vous laisse regarder, je commente un petit un peu plus tard.
Quelques commentaires :
- il y a deux fanfares : une moderne (les habits rouges) et une traditionnelles (les barrissements d'éléphant). Les fanfares accueillent les invités dès sept heures du matin... dans notre jardin... dur comme réveil. Les instruments anciens sont importants pour les chéris (la caste des guerriers, celle de nos proprios). Pourquoi ? Je vous en pose des questions moi ? Il faut juste qu'ils en aient.
- chaque invité a droit au thé et café du matin (avec cookies) et une tikka (Riz vermillon sur le front)
- le promis après avoir béni son auto va quérir sa promise chez ses parents. Précédé et suivi par une fanfare et par les invités. La maison des parents étant trop petite, une salle Kalimati Banquet a été louée avec un espace pour les cérémonies (plus de 6 heures de cérémonies en tout dans la journée), un pour les fanfares et la danse (mais très peu de danseurs à l'exception de Patrick), un pour la tribune des "promis mariés- célébrés" et un espace pour les tables et le buffet (très bon d'ailleurs)
- L'heure des cérémonies est fixée très précisément par les prêtres. 9h27 pour Rajiv et Binu. Sauf que.... la promise est arrivée en retard mais, finalement, ce n'est pas grave. Les prêtres lisent les inscriptions en sanscrit et, tant le promis que la promise doivent les suivre à la lettre : mets une banane, pose une pièce, ajoute du yaourt, dilue dans l'eau... encore qu'en sanscrit cela doit être plus alambiqué.
- il y a un moment à ne pas louper : quand la promise met deux colliers autour du cou du promis et réciproquement. Là, c'est sûr, l'engagement est scellé ! ils se marient. Le papa de Rajiv verse alors une larme et la foule applaudit.
- la maman de Rajiv n'assiste pas à la cérémonie. Interdit ! Elle est donc restée à Sanepa, avec les femmes du quartier où elles ont chanté et dansé en attendant le retour des mariés. Oui, dans notre jardin.
- Les promis déjà mariés sont revenus à 18h seulement. Sortie de voiture, petit rituel qui va bien, trois fois le tour du micro temple instauré pour l'occasion et hop, à la maison (pour d'autres cérémonies, que l'on se rassure)
- Rajiv nous a dit avoir pour encore deux semaines d'obligation diverses à remplir. Pff dans sa famille, ils ont tous l'air bien fatigué. C'est un boulot monstre.
- la soirée s'est déroulé dans une autre salle. Sur une estrade, les mariés assis sur un joli canapé se lèvent pour accueillir un par un tous les invités (700 personnes). Ils reçoivent leurs cadeaux aussi (des fleurs et de l'argent). Ils n'ont guère le temps de boire ou de manger. Les invités, eux, profitent du bar (avec vins, whisky, bière, sodas, eau... tiens pendant que j'y pense sans jus de fruits), des stands de snacks (poulet grillé, Momos, glaces, pakoras...) ou du buffet (très bon).
- ! j'oubliais, Luc était malade du bedon le premier jour.
- tout a un sens, mais le frère de Rajiv, Biraj, a été incapable de nous dire lesquels.
Grande journée hier pour les voisins : ils mariaient leur fils Rajiv. Ce n'est pas encore fini, il y a encore la grande fête de ce soir. Comme nous sommes très gentils, nous sommes invités mais pour avoir le compte-rendu - palpitant - il faudra attendre d'avoir toutes les images, plus le montage... bref ce ne sera pas immédiat.
Philippe est rentré ce matin en France, c'est l'occasion de mettre quelques images de la mission Mera, non ?
Progression synchrone sur glacier.
La station météo installée l'automne dernier a tenu ! Malgré le soufflage de la neige par le fort vent (200 km/h). Bien joué !
Camping tout confort pour Fanny (bonnet rose de course), Philippe (bonnet noir) et Vincent (main dans la poche)
Phonindra leur a fait une frayeur : il a glissé et échappé sa charge au passage du col de L'Amphulapsa. Sa doudoune accrochée au sac leur a vraiment fait croire qu'il avait chuté sur 300 mètres. Saluons la performance de l'ordinateur de terrain qui a survécu aux 300 mètres de gamelle.
La fine équipe en extase.
Vous me reconnaissez ?
Et enfin, quelques images du trek d'approche et de retour. Oui, c'est en vrac. Et alors ?
Les plus perspicaces reconnaitront ce village. Mais là, la saison a changé.
Lors du trajet en 4x4, ils ont du changer de véhicule. Une pelleteuse entravait le chemin. Et une seconde la soutenait dans son effort.
C'est sûr, là, les véhicules passent mal.
C'est le printemps, les basses vallées se couvrent de végétation. Comme ce vert fait du bien :-)