vendredi 31 janvier 2014

Week End de fête !

Que de cadeaux aujourd'hui ! Je ne me  reconnais plus.

Tout d'abord, le petit film (3mn) des exploits cyclistes des enfants. Je suis d'accord, "exploits", c'est (très) exagéré. Bref, un peu de Go Pro...




Pour Gérard et Xris, parce que je ne les remercierai jamais assez pour leurs leçons Adobe, des images d'une très belle exposition visitée hier, chez ImageArk, une galerie d'art contemporaine (mais pas que) de Patan.

Tout d'abord, les travaux de Julian Parker-Burns dans la ville de Katmandou. Il réalise des séries de photographies puis les regroupe par thèmes. Il découpe, colle, peint, assemble, ajoute... et cela donne cela, un saisissant raccourci de la vie népalaise (enfin, moi, je trouve...).

Scènes de rue.. un concentré.

Quatre petits tableaux dont, en haut à gauche, Swayambudnath (en zoomant, vous verrez peut-être le panoramique sur la ville, les escaliers vertigineux, les stupas . . . )

Et, à l'étage, les travaux d'un autre artiste (dont j'ai mangé le nom !). Réalisé avec des tampons de lettres. Les lettres utilisées sont celles du titre de l’œuvre. L'artiste concentre ou aère les lettres pour créer les zones d'ombre ou de lumières.

Dingue, non !

Une série qui m'interpelle davantage : une campagne de sensibilisation . . .
Pour l'anecdote, les tamangs fêtaient leur nouvel an, Lhosar, hier soir. Ils se sont rassemblés dans le grand parc de la ville (Ratna Park), par milliers, au prix de bouchons monstrueux. Les femmes dans leurs plus beaux atours (mais en vélo, c'est difficile à prendre).

C'est la fête dans Ratna Park.
PS : j'étais en vélo pour récupérer les visas. . . YES ! nous les avons !

jeudi 30 janvier 2014

La didi demande une augmentation. . .

Que faire ? Donner plus, ne pas donner plus. . . en bonne ancienne prof, j'attaque le problème rationnellement : y-a-t-il de l'inflation dans le pays ? quels sont les salaires moyens ? quel est le salaire d'une didi travaillant pour des expats ?

Internet-qui-sait-tout est mis à contribution. Pour l'inflation, elle tourne autour de 10% par an. Pour les salaires, j'ai trouvé ce petit site très intéressant (le petit site très intéressant) mais avec 68 répondants est-ce bien juste ? Un autre article liste les salaires par type d'emploi (ici) mais il est de 2012. Je peux appliquer le taux d'inflation, remarquez bien. Bref, de toutes mes recherches, il ressort :
  • le minimum légal pour un salaire est de 8 000 roupies par mois (juin 2013)
  • le salaire moyen d'une didi tourne autour de 10 000 roupies pour 6 x 7 = 42 heures par semaine.
  • notre didi est bien payée : 16 400 roupies pour 5 heures par jour par 5 jours = 25 heures par semaine
  • nous partons régulièrement en vacances
  • mais elle cuisine et fait le ménage (certains emploient deux personnes pour cela)
  • et 16 400 roupies représentent "seulement" 121 euros.
 Bref, cela prend la tête, entre ne pas passer pour des rapiats ou surpayer la personne. Par exemple, à 18000 roupies par mois et 15 jours de vacances, on trouve des experts juridiques (niveau master) avec 5 ans d'expérience. Mais aussi des comptables, des informaticiens... Angana n'est pas diplômée.

Des idées géniales ?!? 

Demain !

Petite cyclopédique expédition ce matin pour rejoindre l'ambassade de l'Inde. Après un peu d'attente, j'ai eu la confirmation que, demain, je pouvais venir retirer les visas. Chouette. On tient le bon bout. L'avantage, c'est que, maintenant, je connais parfaitement la route !

Un truc m'intrigue à chaque fois que je me rends à mon cours de dessin. Comme par exemple ce matin. Il y a une petite boutique, à l'angle, qui sent parfois très mauvais. Mais, à votre avis, en voyant ces photos, que vendent-ils ?

Devant le magasin, ces balances de fer

Dans le magasin, des chèvres et des poules, un peu serrées mais vivantes

J'attends vos propositions...

J'ai joué tantôt avec Laura au tennis. Laura, américaine, accompagne régulièrement son mari, évangéliste (je crois) au Népal. Quand elle est là, elle me fait signe et nous jouons. Elle a découvert un nouveau club aux meilleurs rebonds et assez bucolique, toujours à deux pas de la maison.Au fond du terrain, se trouve un petit temple. Impossible de jouer sous de meilleurs auspices.
Le temple en fond de court. Comme la réserve d'eau. Original.
Luc poursuit son entrainement en monocycle. Il démarre maintenant sans support. Ce soir, il a tout le béton pour lui : la voiture est en "servicing". Elle permettra aussi de récupérer Farook qui est arrivé d'Inde pour 3 semaines de thèse-particulière avec Patrick. Un vrai casse-tête pour le repas de ce soir ; Farook est musulman, ' faut faire gaffe.
Quel talent non ?! C'est mon fils.



mardi 28 janvier 2014

Anecdote...

Une 'tite gueulante du matin n'arrête pas le pèlerin. Cela n'a aucun rapport mais cela fait du bien. J'explique. J'envisage l'acquisition d'un correcteur orthographique-syntaxico-grammatico-synonymique. Pour l'ordinateur. Ras-le-bol de constater la perte de mon niveau de français. Notamment dans les courriels et dans l'écriture du blog.

Recherche sur Internet, pré-sélection de deux logiciels. Pour l'un, rien pour télécharger en ligne. Mais des adresses de distributeurs au Québec et en France. Commode. Contact par mail pour demander s'il existe la possibilité d'acheter en ligne et de télécharger. Voilà leur réponse.


Bonjour, Madame Wagnon,

Pour le moment, on ne peut pas se procurer de nouvel exemplaire d'Antidote par téléchargement; il faut se procurer Antidote 8 chez l'un de nos partenaires, dont la liste peut être consultée au https://www.druide.com/achat.html. Vous y trouverez un lien pour nos partenaires sur Internet, qui pourront vous le livrer par la poste.

Veuillez noter que, par la suite, vous pouvez télécharger les mises à jour et vous procurer les mises à niveau par téléchargement.

Une fois que vous vous serez procuré Antidote, il faut enregistrer votre exemplaire d'Antidote (avec le numéro de série indiqué dans le boitier du DVD), afin d'obtenir un code d'activation, au http://www.druide.com/a_enregistrement.html), ce qui vous donne aussi immédiatement à l'écran un lien de téléchargement. Vous pourrez aussi répondre à ce courriel-ci pour demander un lien, s'il y a lieu.

Ainsi, techniquement, un ami peut donc vous l'acheter et vous transmettre le numéro de série; vous pourrez ainsi enregistrer cet Antidote et obtenir un lien de téléchargement immédiatement. Vous devrez toutefois être la seule personne à l'utiliser.

Nous vous remercions de votre intérêt pour Antidote.

Cordialement,
C'est cool, non. Quelqu'un veut-il me l'acheter ? Il aura une jolie boite sur son étagère qu'il n'aura pas le droit d'utiliser (sinon c'est trop vilain). Je suis sympa, j'ai anonymé la réponse :-)  Sur un seul courriel, ils ont réussi à insérer 6 fois le nom de leur produit. C'est vrai aussi qu'il n'y a pas de faute (à part la virgule après bonjour), cela rassure sur la qualité du produit.

Face-à-face dans la vallée

En 1955, le Népal ouvre ses frontières. Au milieu des années 60, des jeunes, en colère contre la société occidentale, les franchissent. Ce sont les hippies avides d'exotisme, d'ésotérisme, de chanvre et de pacifisme. Ils vont se heurter à la réalité népalaise. De plein fouet.

Vie en communauté. Le flower power.
ouh il est beau celui-là.
D'un côté, nous avons des jeunes hippies qui rejettent la société de consommation ; ils refusent le nucléaire, les guerres (dont celles du Vietnam) ; ils prônent la liberté dont celle du sexe. Les américains se détournent du protestantisme et se tourne vers la spiritualité hindoue (pourquoi hindoue ? car elle leur parait simple (!!!), empreinte de sagesse et permet une vie en communauté proche de la nature).


Ils prennent la route pour rejoindre les Indes et Katmandou. Ils sont sur les pas de Jésus. En 1895, un historien russe publie La vie inconnue de Jésus où il affirme qu'entre 14 et 26 ans, le messie a voyagé en Inde. Du pain béni pour les hippies. La route traverse des zones fertiles en chanvre, le bonheur.

La route pour rejoindre Katmandou... de préférence en minibus volkswagen.

La statue est toujours là.
Autour de Katmandou, un public attentif
Ils arrivent, s'ils arrivent, au bout du voyage à Katmandou. Où la nourriture et le logement sont bons marchés, où la religion - hindouiste et bouddhiste - est omniprésente, la drogue en vente libre. Ils ne sont que 250 en décembre 1966 ; ils seront des milliers lors des années suivantes.


En face, les népalais. Katmandou comprenait 100 000 habitants contre environ 2 millions aujourd'hui. Peu de voitures, quelques vélos, une vue quotidienne sur les montagnes. Mais aussi un royaume absolutiste, jamais colonisé, qui s'ouvrait pour la première fois aux étrangers occidentaux. Une société très rigide, des castes respectées plus sévèrement encore qu'en Inde. Un pays de fortes traditions (dont celle de la consommation de ganja) et très pudique.


Freak street existe encore.
 
 Forcément, quand ils ont commencé à se balader tout nu (sous l'effet de la drogue, on vous rassure) et à voler dans les temples ou à se prostituer pour se payer leur shoot, cela a fait désordre. Leur déchéance physique avait de quoi effrayer aussi. Ajoutons à cela des mœurs sexuelles très libres au pays du mariage arrangé et forcé et cela a coincé encore un peu plus. 

Le gouvernement américain, de son côté, s'est lassé de consommation massive de stupéfiants (et de ses dommages collatéraux), des rapatriements sanitaires à organiser et des déserteurs réfugiés dans le pays (la guerre du Vietnam se déroule pas très loin).
"je vous en mets combien de kilos ?"


En 1973, après moultes pressions, le gouvernement népalais interdit la consommation et la vente de hasch. Un acte clairement anti-hippie. Ils ne sont plus les bienvenus. Obtenir une prolongation de visa se complique, la classe dirigeante leur est hostile. Les paysans, eux, trouvent sympathiques ces petits jeunes mais ils ne disposent d'aucun pouvoir. Peu à peu, le flot se tarit. Il sera remplacé par les trekkeurs et les routards, plus propres sur eux. Seuls quelques passagers du Magic Bus sont encore ici, recasés dans le business : agence de voyages (spirituels ?), restaurants...
Immuable et omniprésent (car omniscient)

De cette époque, il ne reste plus que quelques traces dans la ville : des vêtements colorés en vente dans les boutiques pour touristes, des noms de rues, des propositions en sous-main pour acheter de la drogue, des bijoux... La société népalaise traditionnelle a tout absorbé, les hippies ne sont pas parvenus à ébranler les traditions. La société de consommation occidentale l'a beaucoup mieux réussi. Belle ironie.
Un livre publié en 2001 revient sur cette épopée des cheveux longs - grands sourires.

Je souhaite un bon anniversaire à :
  • Maria (c'était le 26 janvier, je suis en retard)
  • Maéva, 18 ans aujourd'hui !
  • Philomène (là je suis en avance, c'est le 31)
Gros bisous les filles.




dimanche 26 janvier 2014

Manque d'air !

Direction l'air des montagnes de Nagarkot en ce samedi matin. Patrick, Hugues et Luc s'ébranlent dès 10 heures - la fixation de la Go Pro n'est pas encore totalement maîtrisé - sur leurs fidèles destriers. Avec Benoît, nous attendons la venue de Catherine qui doit monter nos vélos. Ben oui, Nagarkot est tout de même à plus de 2000 mètres et je n'ai plus 20 ans ! Sauf que... sa voiture est en panne. Nous prenons la notre qui a un démarrage très personnel : long avec de splendides volutes de fumées noires, grises ou blanches. C'est selon.

Connaissant la route des garçons, nous les rejoignons pour la pause déjeuner.

Apprentissages. Leçon 1 : pilotages depuis l'Ipod.
Puis nous les abandonnons lâchement dans leur longue montée. Ils nous rejoindront bien plus tard sur le site d'escalade.

Jolie route, toute refaite, au milieu des villages locaux. La Go Pro est rangée.

Luc frime mais il a bien souffert.


Ah ben oui ! Il est temps de vérifier !
escalade

Catherine en plein effort.
Professeur Benoît... arrière-plan supportable.

Temps magnifique, sans nuage, les montagnes sont dégagées, le soleil se couche et des jeunes mariés en profitent pour venir se photographier sur fond de montagnes. Équipement de folie : voiture neuve avec chauffeur, smoking et robe longue, appareil photo et flashes déportés... le grand jeu.
Fond de vallée et sommets enneigés : le paysage classique du tour de la vallée.

Faut bien tester le nouvel appareil photo !

Les jeunes mariés se sont caillés mais ont été fort admirés.

Deux raïs, l'un étudiant aux USA l'autre à Hong Kong se sont mariés au Népal. Simple.

Comme d'habitude - Benoît nous a d'ailleurs dit qu'il en avait marre, c'était toujours pareil - soirée au Om Manla avec Times Up ! (je veux à ce propos dénoncer la tricherie éhontée et permanente de Fanny et Catherine... ah ces deux là font la paire, j'vous jure !) et Dal Bhat.

En attendant le petit déj' à Nagarkot. Zut ! C'est voilé !
Dimanche après un fort sympathique petit déjeuner, les groupes ont explosé entre l'escalade, le retour à Katmandou pour Catherine et le vélo pour Hugues, Luc et Benoît.

Nous avons repris en vélo le sentier déjà emprunté avec Béatrice et Jean-François. Très chouette descente aux milieux des villages avec vue sur les montagnes et AUCUNE circulation. Le bonheur ! Sauf que... Luc a eu des soucis de crevaison. Allez je vous mets la carte, vous allez comprendre.
Les petits bonhommes qui pompent... ce sont les crevaisons et regonflages de Luc.

Il nous a fallu atteindre Banepa pour trouver un réparateur efficace. Auparavant, Luc a changé trois fois sa chambre à air (dont une qu'il a fallu réparer sommairement) et regonflé un bon nombre de fois. Il a rejoint Banepa en courant. Depuis Nala.  Nous avions tellement les chocottes d'une nouvelle crevaison que nous avons pris le chemin direct pour rentrer via l'autoroute (c'est une autoroute un peu spéciale où les vélos, les vaches et les piétons sont autorisés... comme les tracteurs d'ailleurs).

L'orifice pour le passage de la chambre à air est trop étroit : cela arrache la valve, d'un coup, et il se retrouve à plat. C'est pénible. La veille, il avait aussi crevé (une fois ou deux, je ne sais plus). On a un budget chambre à air colossal !

Nous sommes en T-shirts : et oui, il fait beau. Là, c'est la 1ère crevaison, encore le sourire !

On voit des montagnes !

Photo de Hugues (Go Pro !) : travail des champs.
Pendant ce temps, Benoît et Patrick grimpaient avant de rejoindre la ville en vélo. Contents. Tous un peu fatigués le soir.

Allez, pour le plaisir, quelques photos des schtroumpfs gnonsgnons...


Il faut rester concentré.


Faut pas trop agrandir... ils ont les yeux rouges.




vendredi 24 janvier 2014

En attendant le week end...

Hier, vendredi, retour à l'ambassade d'Inde. On y prend goût. C'est tout bon ! Le dossier est déposé, l'argent versé et je peux y retourner jeudi prochain matin pour savoir s'ils vont nous délivrer ou non les visas. Si oui, je pourrais y retourner le vendredi soir récupérer les passeports. Si non, alors là....
Transport local de bondieuseries. J'aime ces couleurs discrètes.

Pédalage à grande vitesse ensuite pour aller jeter un coup d’œil à l'exposition Climate+Change co-organisée par ICIMOD. Pas mal...
La stupa de Bodnath vue du ciel... de 1967 à nos jours. C'est le constructivisme local.

Déjeuner ensuite avec Béatrice, notre copine Suisse, chez Caroline, le très bon temps restaurant français. Nous avons bien papoté. C'était très sympa, en terrasse, avec une bonne petite pissaladière...

Tout comme le soir avec Päivi, artiste photographe finlandaise et son fils Georges. Päivi est mariée à un travailleur social anglais des Nations Unies qui a un poste en Malaisie, après un poste à la frontière de l'Inde et du Népal. Cela fait quatre ans que la famille voit leur père et mari épisodiquement (là, je suis battue à plate couture). En juin, la famille sera réunie à nouveau à Kuala Lumpur mais dès septembre, Elsa, leur fille ainée, part à l'université en Angleterre. Des fois, c'est compliqué la vie d'expat.

Là, Patrick - totalement requinqué de sa gardiase (un sale petit parasite qui s'établit dans l'estomac et que l'on traite au métodinasole  ou approchant) - Hugues et Luc viennent d'enfourcher leur VTT pour rejoindre Nagarkot. Hugues est très motivé : il veut tester sa GO PRO in situ.

Avec Benoît, nous les rejoindrons en voiture avec Catherine (ouh les flemmards !). Catherine rejoindra Katmandou ce soir quand notre petite famille - rejointe par Markol et Fanny - dormira au Om Manla. Le dimanche, Patrick, Benoît, Markol, Fanny rejoints par Niraj, Dave et .... grimperont quand Hugues, Luc et moi feront un tour de vélo. Les grimpeurs bicyleteront le soir vers la ville. Ouf, j'espère que vous avez suivi.

Au fait, excellentissimes résultats des garçons à leurs examens blancs. Je peux aller sereinement aux réunions parents-profs. Cool.




jeudi 23 janvier 2014

Red Paper Curry

En anglais, "red paper" désigne la paperasserie administrative lourde et indigeste. Et ici, curry, c'est pour l'Inde. Aujourd'hui, j'ai été confrontée au deux, simultanément à un niveau limite stratosphérique. Je m'explique.

Cette année, les enfants ont eu droit à un cadeau de Noël (je sais, il ne fallait pas). Leur cadeau, une semaine de ski à Gulmarg dans le Cachemire indien en février (d'où la Go Pro pour Hugues qui veut filmer ses exploits dans la poudreuse). Voilà une carte pour situer le bazar ; pour les détails sur la station, je vous laisse chercher sur un moteur de recherche :-).

Gulmarg est tout à fait au Nord de l'Inde, à côté de la frontière Pakistanaise.

Qui dit Inde dit visa ! Et depuis mes désagréments srilankais de l'an passé, je me méfie. Dès le mois de décembre, on refaisait les passeports des enfants (il faut 6 mois de validité pour obtenir un visa pour l'Inde, le leur se terminait en mars). Ils ont maintenant un passeport délivré par l'ambassade de France à Katmandou. ça jette. Puis, nous avons transféré le visa du vieux ou nouveau passeport. C'est Icimod qui s'en est chargé. Gentil Icimod. Et voilà, mercredi, hier, Patrick a récupéré leur passeport et ce matin, dès potron minet, j'étais devant le consulat indien. Sans les enfants car ils avaient école mais pas seule...

Devant le consulat, on repère les habitués à leur jeu de cartes ou à leur livre... Va-t-il falloir attendre ?

Sous le bras, mon petit dossier.
  • La veille - le jour même cela ne fonctionne pas - il faut remplir un formulaire individuel en ligne. 2 pages. Avec des questions top comme notre religion. 
  • Après, impression et collage d'une photo de 2 pouces par 2 pouces c'est à dire 51 mm x 51 mm. Notez la précision. Notez aussi que c'est pas banal comme dimension. Donc direction le studio photo la veille avec les enfants. Je crois que j'ai la photo la plus moche de ma vie ici, sur cette demande de visa. Mais ça c'est confidentiel. 
  • Et enfin, deux signatures : une sous la photo et l'autre à la fin du questionnaire. Ouf, je crois que je suis prête.
  • et puis des sous au cas où j'ai bien rempli le document

Mon petit dossier avec mon numéro de passage. M'en fiche, j'ai de la lecture.

Alors, une fois entré dans l'enceinte, tout le monde s'assoit  et attend son numéro d'appel... prêt à bondir vers la guérite où tout est contrôlé, vérifié, ausculté... et là, patatras, l'erreur ! Dans l'adresse permanente, j'ai mis celle du Népal. Non mais franchement quoi ! "C'est une adresse en France qu'il faut mettre." "mais j'habite ici" "mais vous êtes français, il faut une adresse en France." Devant mon air marri :"vous refaites les documents en ligne, vous revenez ici avant midi, vous passez directement et c'est bon." Il est 10h30. Vite, vite, il y a urgence.

Oh la jolie salle d'attente extérieure !
 Heureusement, le monde est bien fait : deux officines encadrent le consulat. Elles aident à remplir les formulaires. A croire qu'il y a un marché. En tous les cas, cela se bouscule à l'intérieur. 11h17 les quatre documents sont refaits et imprimés, les roupies encaissées, je peux foncer donner mon dossier !
Punaise ! ils proposent même des photocopies sauf qu'une fois à l'intérieur, de photocopies il n'y a pas... ils font le reste des documents.


Ils tapent pour vous... deux à plein temps et en plein stress.
 Je me faufile, un peu gênée, je bouscule, me voilà au premier rang... je donne mon dossier. "et la signature des enfants ?" "ben, ils sont à l'école". "Ah, ils doivent signer eux-mêmes. Et puis je veux les voir. Revenez demain avec eux." "mais ils ont école." "alors revenez ce soir que je les vois et après c'est bon." D'un côté, je comprends, il y a tellement de trafic d'enfants entre Népal et Inde qu'il vaut mieux être prudent.

Je récupère les enfants à la sortie de l'école, direction le consulat pour qu'ils soient vus. On commence par patienter... la dame voit les enfants. Elle contrôle les documents. Me les rend. "c'est parfait. Vous pouvez revenir demain matin pour les déposer." Rhaaaaaaa.

Il parait que les enfants n'ont pas besoin d'être là pour récupérer ensuite leurs passeports. Ça soulage.

lundi 20 janvier 2014

J'suis dans les petits papiers de Hugues...

Hugues m'aime ! Depuis deux jours. Je l'ai accompagné dimanche après midi faire du shopping dans New Road, la rue des spécialistes photos. Le jeune homme (ça y est il est plus grand que moi) y a dépensé tous ses sous dans l'achat d'une GO PRO dernière génération top de gamme. Et il avait besoin de moi pour faire l'avance (comme quoi, des parents, des fois, ça sert... hein les ados ?).

Nous y sommes allés à bicyclette et j'avais la lourde mission de transporter LA caméra dans mon panier. Il me fallait éviter tous les nids de poule ! Heureusement, énormément de routes ont été refaites. Le déballage a été également un grand moment : emballage à conserver, gestes minutieux, personne dans un rayon d'un kilomètre pour ne pas abimer la bête... C'est simple, on a à peine le droit de la regarder (sinon ça l'abime) mais on peut s'extasier. Il est en amour !

Ouverture... concentration maximale.

La bête refuse de sortir mais il l'aura !
En ce moment, il peut faire de chouettes vidéos de Patrick sub-claquant. Ce dernier a une gardiase : une turista puissance 10 qui le laisse sur le flanc (et nous sur les rotules car nous sommes, bien évidemment, aux petits soins). Cela permet de tester les recettes du petit livre rouge d'Emmanuel Cauchy, le docteur Vertical. Pour vous dire comme Patrick est malade, il est rentré du boulot hier à deux heures (c'est tôt, très tôt), il a annulé son cours de népalais et son footing et il est resté à la maison aujourd'hui. La situation est grave !

Heureusement, on peut à nouveau faire des lessives... la didi a eu l'idée de la brancher sur une autre prise. La honte que j'ai eu : pas de doute, mon niveau de neurones est bien bas.

dimanche 19 janvier 2014

Les aventures de Saï-Mone San & co en Thaïlande

C'est la suite des aventures des supers gnonsgnons... avec de nouveaux héros. On ne s'en lasse pas !





Palpitant non ?!

Petite anecdote du jour : une des prises électriques de la maison est en panne. C'est celle qui alimente la machine à laver. Aïe. L'électricien va intervenir mais en attendant... le linge sale s'accumule. Mais Luc a sans doute trouvé la solution en réinventant le lavage à sec. En quête ce matin d'un pull propre, il s'est souvenu qu'il y en avait un qu'il n'avait qu'une journée (rien que pour cela, je le maudis de l'avoir mis au sale !). Il a farfouillé dans la machine, pleine et prête à démarrer (avec la lessive et tout et tout) et a trouvé son bonheur. Son commentaire ? "et en plus, il sent le propre avec la lessive !". Comme quoi, à quoi ça sert de mettre de l'eau ?